Ce qu’on appelle désormais le «drame de Montreux», qui a vu périr une famille, dans ce qui semble être un suicide collectif, continue d’émouvoir la Suisse romande. Et au-delà. Mais quelles croyances ont pu pousser trois adultes et deux enfants (dont un fils adolescent, actuellement dans le coma) à se défenestrer aussi froidement? La présence de très nombreuses boîtes de conserve dans le luxueux appartement du septième étage semble accréditer le penchant survivaliste de ses locataires, même si la presse parle de complotisme et qu’une petite pancarte chrétienne a été trouvée sur la porte d’entrée. Pour Pascal Wagner-Egger, chercheur en psychologie sociale à l’Université de Fribourg et spécialiste du complotisme, il s’agit certainement d’un «mélange de croyances». Interview.

Que vous évoque le repli de cette famille, qui vivait en quasi autarcie ?

C’est bien souvent le mode d’existence pour tout groupe affilié à une croyance extrême ou à une […]