Dans un contexte des plus sombres alors que la guerre en Ukraine dure encore, qu’un nouveau conflit entre Israël et le Hamas a lieu et après l’assassinat d’un professeur dans un lycée d’Arras lors d’un attentat terroriste, les Français font de leurs proches une priorité. Selon une étude OpinionWay, réalisée pour le compte du Parisien, 78 % des 2000 personnes sondées entre le mois de septembre et la semaine dernière déclarent que leur famille et leurs proches sont leur première préoccupation.
Elle arrive loin devant les questions d’argent (45%) et leur sécurité (41%). Malgré tout, en matière d’enjeux majeurs concernant la sécurité nationale, la lutte contre le terrorisme bondit de plus de 24 points entre septembre et octobre. Il y a un mois, ce point précis arrivait loin derrière la lutte contre la drogue ou la délinquance. Aujourd’hui, il devance tous les sujets de cette catégorie.
Une valeur refuge
Pour Frédéric Micheau, directeur général adjoint de l’institut OpinionWay, “les Français font le lien entre les événements en Israël et le terrorisme en France et croient en un risque de conflit mondial”. Ils sont en effet 79 % a être inquiets voire très inquiet à ce sujet. Aussi, ils n’hésitent pas à exprimer la peur d’un regain de tensions entre les communautés juives et musulmanes (85 %). Même avant la mort de Dominique Bernard, à Arras, les Français affirmaient leur préférence en faveur de la sécurité par rapport aux libertés publiques. Pour preuve, 77 % des sondés sont favorables à la proposition de Laurent Wauquiez, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, de recourir à la reconnaissance faciale à l’entrée des établissements scolaires.
Dans ce climat et face à l’incertitude liée à l’inflation, la famille redevient une valeur refuge, alors que le travail reste une priorité pour 23 % des personnes interrogées. Vivre à proximité des siens et pour eux est primordial pour une large majorité des sondés. Mais ce repli s’accompagne d’une sorte de détachement de la chose publique et du “vivre ensemble”. Pourtant, les Français se déclarent fiers de leur nationalité et se voient vivre très vieux, au-delà des 90 ans.