Créée en France en 2005, la Journée internationale de lutte contre l’homophobie et la transphobie ne tombe pas par hasard le 17 mai. Comme le rappelle RTL, ce jour-là, en 1990, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a fait officiellement retirer l’homosexualité de la classification internationale des maladies. Auparavant, l’homosexualité figurait dans une sous-rubrique dans la catégorie “névroses, troubles de la personnalité et troubles mentaux non psychotiques”. Trente-cinq ans plus tard, 72 pays considèrent encore l’homosexualité comme un crime. Elle est même passible de la peine de mort dans neuf d’entre eux, dont le Nigeria, l’Iran et les Émirats arabes unis.
En France, selon les chiffres publiés par le gouvernement, les atteintes envers les personnes LGBTQI+ ont augmenté de 13 % en 2023 en France par rapport à 2022. La police et la gendarmerie chiffrent à 19 % l’augmentation dans les statistiques des crimes et délits enregistrés, selon une étude du service statistique du ministère de l’Intérieur. Créée dans le but de sensibiliser le public et de mobiliser contre la discrimination et les violences subies par les personnes LGBTQI+, la journée passe un nouveau cap cette année. “En 2024, dans tous les collèges et lycées, une campagne est lancée à l’occasion de la journée du 17 mai. Cette initiative s’inscrit dans la lutte contre toutes les formes de violence, qu’elles soient physiques, psychologiques ou sexuelles, ainsi que contre l’homophobie, la lesbophobie, la biphobie et la transphobie”, écrit le gouvernement sur son site.
Un délit sanctionné
Il rappelle également qu’aucun salarié ne peut être sanctionné ou licencié pour avoir relaté des faits de discrimination et souligne que même la moquerie est assimilée à de la LGBTQI+phobie. Considérée comme un délit, la LGBTQI+phobie, qu’elle passe par de la violence physique ou morale (menaces, harcèlement, etc.) est sanctionnée.. Quant à l’intention LGBTQI+phobie, elle constitue une circonstance aggravante. En cas d’injures et de diffamation, la peine encourue peut aller jusqu’à un an d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende. En cas d’agression physique, l’auteur des faits risque une peine pouvant aller jusqu’à trois ans de prison et 45 000 euros d’amende. Cependant, en cas de violences physiques plus graves et invalidantes, les sanctions peuvent être plus lourdes.
Pour mémoire, le 17 mai 2015, l’Église protestante unie de France (EPUdF) décidait lors de son synode national, de proposer aux pasteurs la possibilité de bénir les couples homosexuels.
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