Yaël Braun-Pivet, présidente de la Chambre basse, a déclaré le mardi 24 septembre qu’elle souhaitait que le texte sur la fin de vie soit « réexaminé à l’Assemblée avant la fin de l’année ». L’examen de ce projet de loi avait été interrompu juste avant le vote, quelques jours avant la dissolution. « C’est un texte attendu par les Français (…) Nous sommes prêts, le texte est prêt, il faut donc y aller », a-t-elle affirmé sur BFMTV.

Le député Olivier Falorni (affilié MoDem), qui dirigeait les débats parlementaires sur ce texte, a récemment déposé une proposition reprenant en grande partie le contenu du projet interrompu. Cette proposition a été signée par 166 députés, parmi lesquels Yaël Braun-Pivet, l’ancienne Première ministre Élisabeth Borne, ainsi que trois présidents de groupes de gauche.

Un texte source de conflit au gouvernement

Ce texte, qui fait débat au Palais-Bourbon, divise également au sein de l’exécutif. Plusieurs ministres, issus des rangs des Républicains (LR), ont exprimé une ferme opposition au texte. Cette loi visait à légaliser le suicide assisté et, dans des cas spécifiques, l’euthanasie, en imposant des conditions strictes. Cependant, les termes « euthanasie » et « suicide assisté » étaient évités, au profit de l’expression « aide active à mourir ». Le gouvernement de Michel Barnier compte de nombreux détracteurs de cette proposition, notamment le nouveau ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, issu de la droite conservatrice, qui s’y oppose fortement.

Au sein du camp présidentiel, la question divise également. La ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet, s’est elle aussi prononcée en défaveur de la proposition de loi, malgré que l’évolution de cette dernière ait longtemps été une promesse d’Emmanuel Macron. D’autres membres du gouvernement, à l’inverse, se montrent favorables à cette proposition, notamment la ministre de la Santé, Geneviève Darrieussecq, qui estime que les parlementaires « doivent terminer le travail ». Pour l’instant, Michel Barnier n’a pas encore émis de signal concernant cette question.