L’initiateur des écoles maternelles
Oberlin est considéré comme l’initiateur des écoles maternelles, regroupant les enfants en bas âge dans son institution des « poêles à tricoter », évitant aux enfants dont les parents travaillent d’être abandonnés à la rue et permettant de leur donner les premiers éléments d’éducation. De plus, pour remédier au manque de maîtres, Oberlin avait proposé de faire encadrer les enfants par des moniteurs choisis parmi les enfants eux-mêmes, ce que l’on a appelé l’« enseignement mutuel ».
Ultérieurement développé en Angleterre, ce système fut adopté par plusieurs consistoires dès l’Empire (à Colmar, Paris, Saint-Hippolyte-du-Fort) et, la paix revenue, plusieurs d’entre eux envoyèrent en Angleterre des responsables pour l’étudier. À la fin de la Restauration, un quart des écoles protestantes était organisé selon ce système. À Nîmes, une école de garçons accueillera jusqu’à 250 élèves, suivie par la création d’une école de filles, toutes deux gratuites et recevant des subventions du Consistoire, du Conseil municipal et du Conseil général. […]