J’ai essayé de recueillir des témoignages auprès de directeurs d’EHPAD sur le sujet de la solitude des résidents pendant la période estivale. Il s’avère que mon présupposé sur la solitude d’été des résidents d’EHPAD est erroné… Car il semblerait que les résidents ont beaucoup plus de visites l’été, de la part notamment des petits-enfants et des proches éloignés géographiquement. Et que les placements de convenance l’été ont fortement diminué.
C’est peut-être un effet secondaire positif de la crise sanitaire. On ne peut que s’en réjouir. Alors, tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes ?
Probablement pas, car certaines personnes âgées restées chez elles et peu mobiles souffriraient de solitude pendant la période estivale : départ des proches, ville fantôme du fait du départ des actifs, des commerces fermés, chaleur qui limite les sorties.
Côté Églises, celles situées dans des zones touristiques voient leurs assemblées gonfler, alors que celles en ville voient leurs effectifs fondre, ce qui les conduit à proposer un culte unique pour les ensembles par exemple. Impossible pour les anciens de s’y rendre.
Il semblerait que la solitude ne se limite pas à l’été. Gérard Perrier, président d’un EHPAD protestant à Annonay, me confiait que la solitude en EHPAD n’est pas spécifique à l’été : environ 20 % des résidents souffrent de solitude, ce qui fait de l’accompagnement un défi majeur. Des bénévoles sont formés aux visites et les membres du CA sont très vigilants aux situations des résidents pour apporter l’accompagnement adapté à chaque situation afin de vaincre la solitude. Car ce n’est pas une fatalité.
Vous qui lisez ces quelques lignes, n’hésitez pas à décrocher votre téléphone pour signaler à votre Église locale que vous êtes seul·e, et pourquoi pas demander la venue d’un·e visiteur·euse ou pasteur·e ?
Bon été à tous !