En France, l’industrie du tabac a de nouveau de quoi trembler, après une série de hausse des prix des paquets. Mardi 28 novembre, le ministre de la Santé Aurélien Rousseau a présenté un programme national de lutte contre le tabagisme, qui prévoit une nouvelle hausse et des restrictions dans les espaces publics.
Comme l’explique Le Figaro, le prix du paquet passera à 12 euros en 2025 puis 13 euros courant 2026. En 2023, il était en moyenne de 11, 14 euros. Une première hausse est prévue dès le 1er janvier 2024, en raison de l’inflation. Devant la presse, Aurélien Rousseau a déclaré que la hausse du prix du tabac était « la mesure la plus efficace contre le tabac, selon l’OMS et toutes les études indépendantes sur le sujet ».
Des lieux publics interdits aux fumeurs
L’objectif est de « bâtir la première génération sans tabac à l’horizon 2032 », selon les mots d’Emmanuel Macron. Pour cela, le Gouvernement cherche à renforcer la fiscalité et les interdictions entourant le tabac. Selon Public Sénat, la trajectoire est saluée par Bernard Jomier, sénateur du groupe Socialiste Écologiste et Républicain, qui insiste sur la nécessité d’augmenter les coûts de tous les dérivés de la cigarette, comme la poudre de nicotine et le tabac à chauffer.
Le sénateur avait déjà cherché à augmenter la taxe sur ces produits dérivés en 2022, dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2023, sans succès.
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Une autre mesure forte du plan anti-tabac consiste à multiplier les espaces sans tabac dans l’espace public. On ne pourra donc bientôt plus fumer dans les plages, les forêts, les parcs et les abords de certains lieux comme les établissements scolaires, sous peine d’une amende. Certaines communes ont déjà pris des arrêtés d’interdiction, et la France compte aujourd’hui 7 200 espaces sans tabac, répartis sur 73 départements, selon le ministère de la Santé.
Contrôler la cigarette électronique
Le plan vise aussi à instaurer un paquet neutre, sans logo, pour tous les produits du tabac et cherche à limiter les arômes autorisés dans les produits de vapotage. Le ministère de la Santé surveille de près les « vapoteuses », qui sont maintenant à la mode dans les lycées et peuvent pousser les jeunes vers le tabac.
Très populaire chez les adolescents, la cigarette électronique jetable à usage unique, surnommée la « puff », est justement dans le viseur du Gouvernement. Un débat sur son interdiction a été fixé à l’Assemblée nationale, début décembre, bien avant la présentation du plan de lutte contre le tabagisme. La proposition de loi contre la « puff » est soutenue par 162 députés, issus de huit groupes politiques différents, précise Public Sénat.
Enfin, le Gouvernement prévoit une série de mesures pour aider les fumeurs à arrêter. Au premier trimestre 2024, les pharmaciens auront par exemple un accès direct aux traitements de substitution nicotinique, par le biais d’une expérimentation.