On ne le voit pas sur la photo, mais Nicolas de Tonnac se déplace en fauteuil. A 15 ans, alors qu’il n’est qu’un ado du pays de Gex, épris de nature et de liberté, doué, mais peu attentif à l’école, il chute d’un arbre. Et se réveille paraplégique.

Aujourd’hui, il se souvient peu de cette période lointaine. «J’ai fait le dos rond, je crois que je n’ai pas trop mal géré tout ça.» «Tout ça», c’est faire le deuil de ses rêves, réapprendre des choses jusque-là automatiques, comme se déplacer, se réapproprier un corps définitivement différent. Quitter le passé est une chose, s’approprier le futur en est une autre. Pour Nicolas de Tonnac, ce déclic survient en deux temps, sept ans plus tard.

Devant un chirurgien d’abord. «Je devais subir une intervention chirurgicale non vitale. J’ai tapé du […]