Le “Jour du dépassement de la Terre” tombera le mercredi 2 août 2023, soit à peu près au même moment que ces dernières années. Cette formule marque le jour où l’humanité a consommé ce que la planète parvient à produire en 365 jours. Calculée par l’ONG Global Footprint Network, cette date symbolique est devenue un indicateur de nos modes de consommation, rappelle Ouest France. Elle sert aussi d’empreinte écologique de l’humanité.

Pour déterminer le “Jour du dépassement de la Terre”, l’ONG croise différentes données. Comme l’empreinte écologique des activités humaines, c’est-à-dire les surfaces terrestres et maritimes utilisées pour produire les ressources consommées et pour absorber les déchets de la population, et la “biocapacité” de la Terre. Cette dernière désigne la capacité des écosystèmes à se régénérer et à absorber les déchets produits par l’Homme, dont le CO2.

Accélération depuis l’an 2000

Les jours qui suivent celui du dépassement, l’humanité vit en déficit écologique. Les activités humaines produisent plus de gaz à effet de serre (CO2) que les forêts et les océans parviennent à en absorber. Par ailleurs, les espèces pêchées ne peuvent se reproduire à hauteur des spécimens prélevés, trop d’arbres sont abattus, etc.

Si de la fin des années 1970 à nos jours le “Jour du dépassement de la Terre” a avancé, avec une nette accélération à partir de l’an 2000, il s’est stabilisé depuis cinq ans. Une petite embellie, même si pour le moment, la date ne recule pas encore. “Il est difficile de discerner dans quelle mesure cela est dû au ralentissement économique ou aux efforts délibérés de décarbonisation”, commente l’ONG dans un communiqué.

Selon elle, pour atteindre l’objectif fixé par les scientifiques du Giec de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 43 % d’ici 2030, “il faudrait déplacer le ‘Jour du dépassement de la Terre’ de dix-neuf jours par an pendant les sept prochaines années”.

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