Un peu plus de deux semaines après la victoire de la gauche aux élections législatives anticipées, les quatre partis formant le Nouveau Front populaire ont proposé Lucie Castets pour le poste de Première ministre, a annoncé L’Humanité. La porte-parole et cofondatrice du collectif Nos Services Publics avait été découverte par le grand public lors d’un passage remarqué dans l’émission C ce soir, consacrée au scandale des cabinets de conseil. Elle avait alors débattu face à Stanislas Guérini, alors ministre de la Fonction publique.

Diplômée de Sciences Po et de la London School of Economics, Lucie Castets est également une ancienne élève de l’ENA. Puis, elle a décroché son premier poste à la direction générale du Trésor avant de rejoindre Tracfin, la cellule antiblanchiment de Bercy. Depuis la fin de 2023, elle est directrice des finances et des achats de la Ville de Paris, dirigée par la maire socialiste Anne Hidalgo, ajoute 20 Minutes.

« Contre la retraite à 64 ans »

En plus de sa casquette de cofondatrice et porte-parole du collectif Nos Services Publics, qui défend un renforcement des moyens au service public, Lucie Castets est aussi engagée dans les « luttes associatives » et « dans le combat d’idées contre la retraite à 64 ans », précise un communiqué du NFP. « C’est une personne très engagée sur l’école, l’hôpital, la justice sociale », a commenté Arnaud Bontemps, cofondateur du collectif Nos Services Publics.

Pas encartée dans un parti politique, Lucie Castets a accepté « en toute humilité mais avec beaucoup de conviction » la proposition du NFP. « Je pense qu’il est indispensable de donner une incarnation au résultat des urnes », en étant bien consciente « du fait qu’il n’y a pas de majorité absolue », a ajouté celle qui place parmi ses « grandes priorités l’abrogation de la réforme des retraites » d’Emmanuel Macron.

« La question n’est pas un nom »

Sur France 2 mardi soir, ce dernier a affirmé qu’il ne formerait pas de nouveau gouvernement avant la fin des Jeux olympiques de Paris, mi-août. À propos de la candidature de Lucie Castets, il a déclaré : « La question n’est pas un nom. La question, c’est quelle majorité peut se dégager à l’Assemblée pour qu’un gouvernement de la France puisse passer des réformes, passer un budget et faire avancer le pays. » Selon lui, la coalition de gauche n’a pas de « majorité quelle qu’elle soit » et « personne ne peut appliquer son programme ».