C’est en juillet 2021 que Luca Santos se lance dans le négoce de boissons sans alcool. L’été se passe bien et, à l’automne, son chiffre d’affaires décolle. Pour le jeune entrepreneur de Neuchâtel qui a vu ce marché exploser à l’étranger, la pandémie et le confinement ont été des accélérateurs, «l’occasion pour beaucoup d’entrepreneurs de se lancer dans des innovations». Et les consommateur·trices ont suivi: après dix ans de hausse régulière, le «sans alcool» a bondi dès 2020.
La gamme des produits s’est aussi diversifiée: les bières sans alcool sont plus nombreuses «et leurs goûts sont carrément meilleurs», il existe désormais une série de vins, et même des «spiritueux», comme le gin sans alcool. Peut-on d’ailleurs encore parler de «gin»? «Il n’y a pas d’éthanol. Juste de l’eau, du sucre, du potassium, du sodium et des arômes. Mais, pour ce qui est des dénominations, la guerre n’est pas aussi intense dans ce secteur que dans le véganisme…» sourit Luca Santos.
Cette guerre n’a peut-être tout simplement pas encore commencé, tant le marché du «sans alcool» est jeune et peu structuré.
Il regroupe une série de produits très différents: jus de plantes (des plus bio aux boissons bourrées de sucres et de colorants), ou […]