Le 26 mars, cela fera cent ans que Sarah Bernhardt est morte. Première star internationale, elle était très excentrique. Une offre d’emploi publiée aux États-Unis est également un peu particulière. Elle propose de devenir “câlineur” d’ours. Enfin, le 26 mars a également été marqué par une intervention du pasteur Marc Boegner. En 1942, alors que de nouvelles lois antisémites venaient d’être promulguées, celui-ci a dit son soutien envers les juifs.

L’excentrique Sarah Bernhardt

Actrice française et première star internationale, Sarah Bernhardt s’est éteinte le 26 mars 1923. Aussi bien surnommée “La Divine” que « La Scandaleuse », elle mentait très régulièrement à propos de tout un tas de choses : sa date de naissance, l’identité de son père, etc. Comme l’explique franceinfo, l’incendie de l’Hôtel de Ville de Paris en 1871, lors duquel tout l’état civil a été détruit, aide l’artiste à entretenir un certain flou. Celle qui aimait s’étendre dans un cercueil installé à son domicile, vivait entourée de chiens, de chats, d’un perroquet, d’un singe, de lionceaux, d’un boa et d’un bébé alligator. Ce dernier, nommé Ali Gaga, est mort après avoir bu trop de champagne. Selon le site, Sarah Bernhardt était fascinée par les reptiles et les fauves, au point de demander à un médecin s’il était possible de lui greffer une queue de tigre.

Bourreau de travail, la comédienne deviendra aussi actrice de cinéma. Parallèlement, elle dessine ses robes et manteaux et peint. Sculptrice, elle étudie le squelette et les muscles. Si bien que ses œuvres s’arrachent à Londres. Aujourd’hui, deux de ses bustes en bronze sont exposés au musée d’Orsay, à Paris. Des occupations qui ne l’empêchent pas de faire preuve de patriotisme. Pendant la guerre de 1870, le préfet de police lui accorde l’autorisation d’installer une ambulance à l’Odéon. Le théâtre accueille des dizaines de soldats blessés. Sarah Bernhard les veille la nuit et leur récite des poèmes. Élevée dans la religion catholique mais juive de naissance, elle est souvent la cible d’attaques antisémites. Elle y fait face, défend Louise Michel, soutient Émile Zola lors de l’Affaire Dreyfus, est contre la peine de mort. Son amputation d’une jambe, alors qu’elle a plus de 70 ans, ne l’empêche pas de jouer allongée ou assise. Une position qui lui vaut le surnom de “Mère la Chaise”. C’est d’ailleurs sur une chaise à porteurs, qu’elle se rend sur le front en 1916, afin de soutenir les Poilus auxquels elle déclame des vers patriotiques.

Un job de “câlineur” d’ourson

Ce n’est pas une blague. L’État du Nouveau-Mexique, aux États-Unis, recrute des “câlineurs” d’ours. Diffusée sur Facebook, la petite annonce, repérée par Ouest France, vise à recruter des agents de protection de la nature, qui devront notamment faire des câlins aux oursons. Les futurs agents du département de la chasse et de la pêche devront également faire respecter les lois sur la chasse et la pêche et éduquer le public sur la faune et sa gestion, étudier celle-ci et capturer les animaux sources de problèmes, aider aux migrations de la faune, etc.

Le pasteur Marc Boegner solidaire des juifs

En 1942, le Régime de Vichy promulgue de nouvelles lois antisémites. Le climat est tel que le pasteur Marc Boegner décide d’écrire à Isaïe Schwartz, alors grand rabbin de France. Au nom du Conseil national de l’Église réformée de France, dont il est le président, Marc Boegner lui exprime sa solidarité envers les juifs, rappelle le site Musée protestant. « Notre Église qui a connu jadis toutes les souffrances de la persécution ressent une ardente sympathie pour vos communautés dont, en certains endroits, la liberté de culte est déjà compromise et dont les fidèles viennent d’être si brusquement jetés dans le malheur », écrit le théologien vosgien, le 26 mars 1942.