Alors que le Rassemblement national arrivait en tête dans les sondages, le Nouveau Front populaire s’est finalement imposé devant Ensemble, dimanche 7 juillet. Selon les résultats communiqués par le ministère de l’Intérieur, le NFP compte 178 députés élus. Le mouvement présidentiel Ensemble! a décroché quant à lui 150 sièges. Le Rassemblement national et ses alliés, eux, ont réussi à faire élire 143 représentants, précise franceinfo. Après les alliances, l’heure est désormais à de nouvelles discussions, puisqu’aucun groupe ne dispose de la majorité absolue.

La proclamation officielle des résultats

La première étape qui a suivi les élections législatives aura lieu lundi 8 juillet avec la proclamation officielle des résultats. Une étape qui fait suite au comptage des voix dans tous les bureaux de vote et permet de connaître l’exacte composition de la nouvelle Assemblée nationale. Un calendrier très précis s’étalera ensuite jusqu’à la fin du mois de juillet.

La formation des groupes parlementaires

L’article 12 de la Constitution prévoit que « l’Assemblée nationale se réunit de plein droit le deuxième jeudi qui suit son élection ». Les députés se réuniront donc le 18 juillet. Un délai d’une dizaine de jours qui permettra aux différentes formations politiques de former des groupes parlementaires, réunissant au moins 15 élus. D’ici-là, ils devront également nommer les présidents de ces groupes et désigner leurs candidats à des postes importants de l’Assemblée nationale, comme le président, le vice-président, les questeurs, etc.

La première séance plénière

Le 18 juillet, la 17e législature sera officiellement ouverte lors d’une séance plénière. Elle sera présidée par le doyen de l’hémicycle, assisté des six plus jeunes députés. Il procèdera alors à l’élection à bulletin secret du président ou de la présidente de l’Assemblée nationale. Ce poste fait de l’élu qui l’occupe le quatrième personnage de l’État.

Lors de cette première séance, chaque groupe remettra à la présidence la liste de ses membres et précisera s’il se place ou non dans l’opposition. Le lendemain, le moment sera venu d’élire les autres postes clés de la chambre basse : les vice-présidents, les questeurs, ainsi que les membres des différentes commissions, des affaires culturelles, économiques, étrangères ou encore du développement durable.

La nomination du Premier ministre

Pour ce qui est de la désignation du Premier ministre, la Constitution ne fixe pas de délai. Emmanuel Macron peut prendre son temps et même attendre la fin de l’été s’il le souhaite. Aussi, pour assurer le principe de continuité de l’État, le gouvernement actuel restera en place autant de temps que nécessaire.

Si le président de la République peut choisir qui il veut pour diriger le gouvernement, l’usage veut qu’il tienne compte des résultats des législatives. Reste à savoir si un groupe obtiendra la majorité absolue, fixée à 289 sièges, relative, mais confortable, avec au moins 270 députés, ou alors faible. Dans ce dernier cas, les forces politiques sont au coude-à-coude.

Ces trois scénarios peuvent influencer le choix du chef de l’État. Mais la personne choisie par Emmanuel Macron pour occuper le poste de Premier ministre pourra refuser son offre. Dans ce cas, le chef de l’État devra trouver quelqu’un d’autre, qu’il s’agisse d’une personnalité politique ou d’un profil dit « plus technique ». Il dirigera alors un gouvernement composé d’experts, de haut-fonctionnaires ou encore d’économistes pour gérer les affaires courantes de l’État pendant au moins un an. En effet, le Président ne peut dissoudre l’Assemblée nationale qu’une fois tous les douze mois.