Le service statistique du ministère de l’Intérieur (SSMSI) est formel : en 2022, les actes antireligieux, racistes et xénophobes ont progressé de 5% par rapport à 2021. Quelque “12 600 infractions ont été recensées en raison de l’ethnie, de la nation, d’une prétendue race ou de la religion sur l’ensemble du territoire français, 6 600 crimes ou délits et 6 000 contraventions”, précise le rapport. Si bien que 3 000 personnes ont été mises en cause par les services de sécurité pour des crimes ou délits “à caractère raciste”, précise Le Parisien.
Dans la plupart des cas, les infractions ont pris la forme d’injures, de provocations ou de diffamations. Parallèlement à la hausse des crimes et des délits, la quantité de contraventions dressées a reculé de 12%. Quid des victimes du racisme ? Il s’agit le plus souvent d’hommes âgés de 25 à 54 ans et de ressortissants de pays d’Afrique.
Plus courants à Paris et dans le Bas-Rhin
En revanche, il n’existe pas de profil de l’agresseur, contrairement à d’autres types d’infractions, indique le rapport. Néanmoins, sur les 3 200 mis en cause en 2022 (pour des crimes ou délits à caractère raciste) la part des femmes (25%) était plus élevée que chez l’ensemble des mis en cause (15%).
Les actes antireligieux, racistes et xénophobes ont aussi la particularité d’être plus ou moins nombreux selon les départements. Pour la période 2020-2022, le quotidien indique, par exemple, que le taux de crimes ou délits à caractère raciste enregistré par habitant a été “plus important à Paris, et dans une moindre mesure en Seine-Saint-Denis et dans le Bas-Rhin, et à l’inverse plus faible dans le Gers, en Vendée et à Mayotte”.
857 actes antichrétiens
Autre point important, les données du rapport sont des minima. “Les victimes enregistrées par les services de sécurité ne représentent qu’une faible part des personnes ayant subi des atteintes à caractère raciste.” L’enquête Cadre de vie et sécurité estime que seules 14% des victimes de menaces ou violences physiques racistes et 2 % des victimes d’injures racistes ont porté plainte entre 2013 et 2018.
Parallèlement, en 2021, 1659 actes antireligieux ont été enregistrés. Si le rapport ne les détaille pas, deux députés précisent que 857 actes antichrétiens ont été relevés, 589 actes antisémites et 213 actes antimusulmans.