La semaine politique a été marquée par la publication d’un sondage par BFMTV, attestant que plus de 80 % des Français sont favorables à la tenue d’un référendum qui pourrait s’organiser dans les prochains mois. La question du temps d’écrans chez les plus jeunes et de l’utilisation des réseaux sociaux par les adolescents a également été évoquée par la ministre déléguée chargée du Numérique qui souhaite organiser un accord européen pour imposer une vérification de l’âge des utilisateurs. Par ailleurs, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau s’est prononcé contre le texte de loi sur la fin de vie qui sera débattu à l’Assemblée nationale à partir du 12 mai. À l’internationale, le ministre des Affaires étrangères assure que les relations entre la France et l’Algérie sont toujours gelées. Enfin, de nouvelles négociations pour un cessez-le-feu en Ukraine ont été discutées par Kiev et rejetées par Moscou.
83 % des Français favorables à un référendum
Dimanche 11 mai, BFMTV a publié un sondage commandé à l’Institut Elabe concernant l’avis des Français sur un potentiel référendum qui pourrait avoir lieu dans les prochains mois. D’après les résultats, 83 % des Français sont favorables à la tenue d’un référendum. Par ailleurs, 59 % des sondés souhaiteraient que le vote porte sur la dépense publique, la dette et les impôts. Les thèmes des retraites et de l’immigration arrivent en deuxième position à égalité avec 52 %. Pour l’heure, l’hypothèse d’un référendum n’est pas actée mais elle pourrait se confirmer dans les prochaines semaines ou mois. Le Premier ministre avait évoqué son souhait d’en réaliser un sur la dette publique. Toutefois, la réalisation d’un référendum reste à la charge du Président de la République.
La ministre chargée du numérique ne veut pas d’écran et de réseaux sociaux avant 15 ans
Dans une interview accordée à La Tribune Dimanche le 11 mai, la ministre déléguée chargée du Numérique, Clara Chappaz, appelle à un « accord européen » contraignant les réseaux sociaux à vérifier l’âge des utilisateurs adolescents. Cet accord devrait s’organiser en coalition avec l’Espagne, la Grèce et l’Irlande pour tenter de “convaincre la Commission européenne ». Si rien ne se passe au niveau européen, Clara Chappaz affirme que : “la France prendra ses responsabilités.” À titre d’exemple, l’Espagne a présenté en juin 2024 une loi interdisant l’accès des moins de 16 ans aux réseaux sociaux, souligne France info.
Retailleau rappelle son opposition au texte de loi sur la fin de vie
Dans une interview accordée au JDD le 11 mai, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, promet de se battre contre le texte de loi sur la fin de vie qui sera présenté lundi 12 mai à l’Assemblée nationale. Le ministre, catholique revendiqué, estime que la proposition de loi est “profondément déséquilibrée.” Il ajoute que “ce n’est pas un texte d’apaisement, c’est un texte de rupture anthropologique”. Le HuffPost rappelle toutefois qu’en l’état, le texte actuel n’ouvre pas un droit universel à mourir mais prévoit plutôt de venir en aide aux malades d’”affection grave et incurable” qui “engage le pronostic vital, en phase avancée ou terminale” et qui ne supportent plus leurs souffrances.
Le couple franco-algérien ne se parle plus
Invité de l’émission ‘“’Questions politiques’ de France inter, en partenariat avec France Télévisions et Le Monde, dimanche 11 mai, le ministre des affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a déclaré que la relation entre la France et l’Algérie reste “totalement gelée” depuis les récents incidents entre les deux pays. Pour rappel, mi-avril, douze fonctionnaires français avaient été expulsés par Alger, en réaction Paris avait agi de même. Par ailleurs, l’ambassadeur de France à Alger Stéphane Romatet a été rappelé en France à la demande d’Emmanuel Macron. Il est toujours à Paris “pour consultations”, selon Le Monde. Pour l’heure, aucune date de retour en Algérie n’a été évoquée.
Kiev et ses alliés européens mettent pression sur Poutine qui préfère négocier seul avec l’Ukraine
Samedi 10 mai, quatre dirigeants européens – le président français Emmanuel Macron, le Premier ministre britannique Keir Starmer, le nouveau chancelier allemand Friedrich Merz et le Premier ministre polonais Donald Tusk – se sont rendus à Kiev à l’occasion d’un sommet organisé par le président ukrainien Volodymyr Zelensky pour mettre la pression sur Moscou. Les cinq dirigeants ont appelé à un cessez-le-feu « complet » et « inconditionnel » de 30 jours entre l’Ukraine et la Russie, souligne France info. Dans la nuit du 10 au 11 mai, Vladimir Poutine a réagi aux déclarations des Européens et de Kiev. Il a balayé la proposition de cessez-le-feu « complet et inconditionnel » de 30 jours et propose à la place de reprendre des négociations directes avec l’Ukraine le 15 mai à Istanbul, en Turquie, souligne Le Monde. Il a également ajouté ne pas se positionner sur un cessez-le-feu pour le moment et que les négociations avec l’Ukraine devaient porter sur “les racines du conflit.”