Dans un rapport de 60 pages, Limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C, les quatre organisations exposent qu’en tant qu’organisations religieuses nous sommes inquiètes pour les populations marginalisées, vulnérables et pauvres qui sont touchées par les impacts des changements climatiques qui les exposent de façon croissante aux situations d’urgence et de crises humanitaires. Ce rapport a été publié fin novembre quelques jours avant l’ouverture de la COP24 qui s’est tenue à Katowice, en Pologne, du 4 au 12 décembre.
Réitérant leur appel pressant sur le changement climatique, les quatre organisations ont insisté pour dire que les solutions financières, technologiques et politiques sont possibles. La préface du texte expose que si nous échouons à faire face au changement climatique et à faire des efforts croissants dans la protection des communautés les plus touchées, maintenant, nous prenons des risques incalculables pour l’avenir. Le secrétaire général de la FLM, Martin Junge, a dit que cette publication reflétait de façon visible que nous en sommes à un moment de vérité.
Le changement climatique ne disparaîtra pas en déclarant qu’ il n’existe pas. Nous en sommes encore à un moment où nous pouvons influer sur ce changement. Ce qui est nécessaire, c’est une transformation profonde qui limitera le réchauffement climatique continu. En tant que croyants, nous savons comment Dieu souhaite que ce monde soit et comment il souhaite que l’être humain vive dans ce monde. Il est temps que les Églises accentuent leur attention sur cette vision et s’engagent dans des actions pour une justice climatique.
Une question de justice globale
Limiter le réchauffement climatique à 1,5 ° C a é té ré d igé pa r u ne équipe d’experts climatiques et de professionnels du développement d’Afrique, Europe et Océanie. Selon les auteurs, malgré l’accord de Paris de 2015 pour limiter le réchauffement à 1,5 °C, le monde est hors-piste. Ils ajoutent que viser plus haut que cet objectif rendrait sévèrement hasardeuse la réalisation des Objectifs de développement durable de l’ONU. Si les températures globales augmentent de plus de 1,5 °C, l’agriculture, l’eau potable, les populations côtières, la faune et la flore marines et tropicales, les écosystèmes coraux, courent de graves dangers. Il y aura des vagues de chaleur, des précipitations erratiques, des tempêtes, des inondations, des sécheresses et une augmentation du niveau des mers.
Les auteurs poursuivent : ceci n’est pas le futur que nous voulons et ils pressent les États à tenir leurs responsabilités et à augmenter leurs Contributions nationales déterminées (CND) dès maintenant.Limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C recommande: des réductions rapides et profondes d’émission de CO2 ; des coopérations multilatérales ; de déplacer les investissements vers des investissements verts et durables ; de rechercher la justice climatique pour faire face aux causes profondes de la vulnérabilité ; une consommation durable; de ralentir la croissance de la population ; de diminuer la demande énergétique et alimentaire.