L’actualité politique reste mouvementée, aussi bien dans l’Hexagone qu’au niveau international. La loi Duplomb, adoptée au Parlement au début du mois de juillet et censurée partiellement par le Conseil constitutionnel, a été promulguée par le président de la République mardi 12 août. De son côté, l’accord de Bougival, qui prévoyait la création d’un « État de la Nouvelle-Calédonie », mais aussi diverses réformes politiques et économiques, a été rejeté par les indépendantistes mercredi 13 août. À Genève, les 185 pays réunis depuis dix jours n’ont pas trouvé d’accord pour un traité international contre la pollution plastique, vendredi 15 août. Le ministère français des Affaires étrangères a dénoncé des « accusations sans fondement », samedi 16 août, deux jours après l’arrestation d’un Français au Mali. Enfin, dans une tribune publiée samedi, La France insoumise a soutenu l’appel à « tout bloquer » le 10 septembre et a demandé la censure du gouvernement de François Bayrou.
La loi Duplomb a été promulguée
Selon le Journal officiel publié mardi 12 août, la loi Duplomb a été promulguée par Emmanuel Macron. Quelques jours plus tôt, le Conseil constitutionnel avait censuré la disposition qui prévoyait la réintroduction de l’acétamipride, un pesticide interdit de la famille des néonicotinoïdes, a rappelé franceinfo. La loi Duplomb permet notamment des simplifications administratives accordées aux plus gros élevages, ainsi que la construction d’ouvrages de stockage d’eau à finalité agricole. La loi avait été adoptée au Parlement début juillet par les macronistes, Les Républicains et l’extrême droite. Elle a aussi été visée par un mouvement de protestation alors qu’une pétition en ligne demandant son abrogation a rassemblé plus 2 millions de signatures.
L’accord de Bougival est rejeté par les indépendantistes calédoniens
Le Front de libération nationale kanak socialiste (FLNKS) a rejeté officiellement l’accord de Bougival, mardi 13 août. Celui-ci avait été signé un mois plus tôt sous l’égide du ministre des Outre-mer Manuel Valls. Cet accord prévoit la création d’une organisation institutionnelle spécifique, celle de « l’État de la Nouvelle-Calédonie », a détaillé La Croix. Cela permettrait à la Nouvelle-Calédonie de modifier ses symboles identitaires : son nom, son drapeau, son hymne et sa devise. L’accord introduit également la double nationalité française et calédonienne. Le dégel du corps électoral est inscrit dans l’accord, tout comme le fait que des compétences régaliennes puissent être transférées à la Nouvelle-Calédonie. Enfin, un pacte de refondation économique accompagne l’accord de Bougival.
Échec du traité international contre la pollution plastique
Après dix jours de réunion, les 185 pays qui se retrouvaient à Genève ont échoué à trouver un accord sur un traité international contre la pollution plastique, vendredi 15 août au matin. Deux versions différentes d’une proposition de compromis avaient été présentées durant la nuit, mais elles n’ont pas fait consensus, ont indiqué des représentants de l’Arabie Saoudite, de l’Inde et de l’Uruguay. La ministre française de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, a regretté que certains pays aient « bloqué l’adoption d’un traité ambitieux contre la pollution plastique ». Ces pays, essentiellement pétroliers, refusent des contraintes sur la production d’hydrocarbures à la base de l’industrie plastique et toute interdiction de molécules ou additifs dangereux, a rapporté L’Indépendant.
Un Français arrêté au Mali, accusé de tentative de déstabilisation
Un Français a été arrêté au Mali, jeudi 14 août, accusé par les autorités d’avoir participé à une tentative de déstabilisation des institutions. Le ministère français des Affaires étrangères a dénoncé, samedi 16 août, des « accusations sans fondement », assurant maintenir le dialogue « afin de dissiper tout malentendu ». Le ressortissant français arrêté jeudi est présenté par les autorités maliennes comme travaillant pour le « service de renseignement français », a indiqué Le Figaro. Au Mali, la junte au pouvoir a accusé des « États étrangers » d’être derrière une tentative de déstabilisation, menée par « un groupuscule d’éléments marginaux des forces armées de sécurité malienne ».
La France insoumise appelle à censurer François Bayrou
Dans un texte publié samedi 16 août, Jean-Luc Mélenchon, ainsi que plusieurs autres responsables de La France insoumise, ont demandé une censure urgente du Premier ministre, François Bayrou. Ils ont aussi apporté leur soutien à l’appel lancé par des internautes à « tout bloquer » le 10 septembre. Ainsi, le chef de file de LFI souhaite que l’Assemblée nationale « soit réunie au plus vite en session extraordinaire ». « L’actualité l’exige : Nous déposerons immédiatement une motion de censure pour faire tomber le gouvernement », ont estimé les signataires de la tribune, cités par Le Monde. Ils accusent le gouvernement de préparer la rentrée avec « un projet de budget dévastateur ».