Faire mieux en matière de lutte contre le cyberharcèlement et vite. Avec ces objectifs dans le viseur, le gouvernement a présenté la façon dont il entend agir dès la prochaine rentrée scolaire. Invité sur le plateau de franceinfo lundi 29 mai, Jean-Noël Barrot, le ministre chargé de la Transition numérique et des Télécommunications, a expliqué que tous les collégiens en classe de 6e feront l’objet d’une attention particulière. “Un module de sensibilisation” participera à les “éduquer aux risques et aux bonnes attitudes à adopter en ligne lorsque l’on est témoin ou victime de cyberharcèlement”.

Sorte de quiz, la formation sera proposée par la plateforme Pix. Mise en place par le service public en ligne, elle évalue les compétences numériques “au sens large” des participants, indique Le Parisien. Ainsi, une multitude de sujets seront abordés : la protection des données personnelles, les tentatives d’arnaques et d’hameçonnage, la sécurisation de son environnement numérique, etc. Les points liés au cyberharcèlement aideront les collégiens à le reconnaître et à réagir lorsqu’ils y sont confrontés. Et ce, qu’ils soient victimes ou témoins de cyberharcèlement.

Un jeune adulte sur deux

Dispensée dans le cadre des cours d’éducation civique, la formation fera l’objet d’une remise d’“une attestation de sensibilisation au numérique”, ajoute le quotidien. Lors de son interview, Jean-Noël Barrot a également parlé de sanctions. Le projet de loi, qui sera examiné par le Parlement dans le courant du mois de juillet, prévoit que le juge pourra demander “une peine complémentaire” afin d’“interdire la réinscription” d’une personne sur un réseau social pendant une période de six mois voire d’un an, en cas de récidive.

Déjà considéré comme un délit, le harcèlement en ligne est sanctionné par des peines pouvant atteindre deux ans de prison et 30 000 euros d’amende. Elles peuvent être supérieures si la victime a moins de 15 ans. Publié en novembre dernier, un sondage commandé par l’association e-Enfance et la Caisse d’épargne chiffrait à plus d’un jeune adulte sur deux (entre 18 et 25 ans) le nombre de victimes de cyberharcèlement.