Anticor, l’association de lutte contre la corruption et l’atteinte à la probité a annoncé, mercredi 27 décembre, faire “face à un refus implicite” du gouvernement de renouveler son agrément. En Argentine, des manifestations ont eu lieu pour protester contre le décret de dérégulation massive de l’économie par le nouveau président Javier Milei. Mercredi 27 décembre, les États-Unis ont annoncé qu’ils allaient fournir 250 millions de dollars d’armes et d’équipements à l’Ukraine. Le même jour, en France, Jacques Delors, figure de la construction européenne, est mort à 98 ans. Enfin, comme le veut la tradition, le 31 décembre, le président de la République a adressé ses vœux aux Français.
Anticor privée de son agrément
L’association de lutte contre la corruption et l’atteinte à la probité a annoncé, mercredi 27 décembre, faire “face à un refus implicite” du gouvernement de renouveler son agrément. Celui-ci est accordé pour trois ans et permet à Anticor de saisir la justice dans des affaires relevant de son expertise, précise franceinfo. Sans l’agrément, l’association a la possibilité de signaler des faits à la justice, mais elle ne peut plus se porter partie civile. Or, une plainte avec constitution de partie civile débouche obligatoirement sur la désignation d’un juge d’instruction. “Cette démarche est fondamentale, puisqu’elle permet de contourner la décision d’un procureur, dont la carrière dépend du gouvernement, de classer sans suite une affaire politico-financière sensible”, a expliqué la présidente d’Anticor à franceinfo.
Les Argentins dans la rue
Un mois après l’élection de Javier Milei, à la présidence du pays, plusieurs milliers d’Argentins ont manifesté à Buenos Aires contre un décret de dérégulation massive de l’économie. En huit jours, trois rassemblements de ce type ont eu lieu, indique le HuffPost. Le texte dit décret de nécessité et d’urgence, entend modifier ou abroger plus de 300 normes, dont l’encadrement des loyers, l’intervention de l’État pour protéger les prix de produits essentiels, etc. Parallèlement, le nouveau chef de l’État multiplie les mesures d’austérité.
Des nouvelles aides accordées à l’Ukraine
Mercredi 27 décembre, soit quelques jours avant que Moscou n’intensifie ses frappes sur l’Ukraine, Antony Blinken, le secrétaire d’État américain a annoncé que les États-Unis allaient jusqu’à 250 millions de dollars d’armes et d’équipements à l’Ukraine. Il s’agit de leur dernier paquet d’aide de l’année pour aider Kiev dans sa guerre contre la Russie, rappelle Challenges. “Au cours de cette année, les États-Unis ont fourni 34 programmes d’aide militaire d’une valeur de plus de 24 milliards de dollars (soit 21,61 milliards euros) (…) Nous serons toujours reconnaissants pour tout ce soutien”, a déclaré Volodimir Zelensky sur X (ex-Twitter).
Décès de Jacques Delors
L’ex-président de la Commission européenne, père de l’euro et figure de la gauche française est mort mercredi 27 décembre à 98 ans. Il s’est éteint “à son domicile parisien dans son sommeil”, a précisé sa fille, Martine Aubry. Une annonce suivie d’hommages. Emmanuel Macron a, par exemple, salué un “inépuisable artisan de notre Europe” et un “homme d’État au destin français”, sur X. Ministre de l’Économie sous François Mitterrand (1981-1984), Jacques Delors avait refusé de se présenter à l’élection présidentielle de 1995. Il était pourtant le grand favori des sondages. Franceinfo a annoncé qu’une cérémonie d’hommage national aura lieu aux Invalides le 5 janvier.
Les vœux du président
Emmanuel Macron a adressé ses vœux aux Français, le 31 décembre. L’occasion pour le chef de l’État de revenir sur les réformes impopulaires qu’il “assume”. Il a également rappelé sa volonté de fermeté afin de “rétablir l’autorité là où elle manque face aux incivilités et aux délinquances”. Évoquant les conflits internationaux, le Président s’est félicité d’un budget pour les armées qui a doublé en dix ans “Je suis convaincu, ce n’est pas un faux optimisme, mais dans ce contexte de crise peut naître le meilleur”, a-t-il déclaré. Bien décidé à faire de 2024 une année de détermination et d’action, Emmanuel Macron a répété sa volonté de servir l’école, l’enfance, l’éducation, en passant par le rétablissement du niveau des élèves et l’autorité des professeurs. Et d’ajouter que 2024 sera aussi l’année des grands chantiers de pointe avec l’IA, le nucléaire et les transports. “En 2027, nous aurons dix ans d’avance, ou en 2017, nous avions dix ans de retard”, a-t-il affirmé, souligne Ouest-France.