Depuis la fin des années 1970, les politiques françaises vis-à-vis des personnes migrantes ont fortement développé leur volet répressif, multipliant l’enfermement et les expulsions tout en réduisant les droits des personnes visées.

Les années 2000 ont été marquées par la multiplication des centres de rétention administrative, au nombre de 24 aujourd’hui en métropole et en outre-mer, auxquels s’ajoutent 26 locaux de rétention généralement situés dans des commissariats, pour un total de plus de 2 000 places. Ces prisons qui ne disent pas leur nom servent à enfermer les personnes que l’administration française tente d’éloigner du territoire par la force. Cette « machine à expulser » est devenue tellement industrielle et expéditive que plus d’un tiers des personnes enfermées sont libérées par des juges car leurs droits ont été violés par l’administration ou la police.

Parmi ces personnes, se trouvent des enfants, accompagnant en principe au moins un des parents. […]