L’actualité politique a été marquée par la mort de François Léotard, ancien dirigeant de l’UDF, ex-ministre de la Culture et de la Défense. L’ex-président de la République Nicolas Sarkozy, lui, est visé par une plainte. Elle concerne l’attribution du Mondial 2022 au Qatar. De son côté, Élisabeth Borne a fait savoir qu’elle souhaitait inviter une nouvelle fois l’intersyndicale. À l’étranger, la Chine a désavoué les propos de son ambassadeur à Paris concernant la souveraineté de la Crimée. Quant à Joe Biden, le président des États-Unis, il a annoncé qu’il serait candidat à sa succession lors de l’élection de 2024.
Disparition de François Léotard
Retiré de la politique depuis 2001, François Léotard est décédé à l’âge de 81 ans, dans la nuit du 24 au 25 avril, rapporte Le Parisien. Ancien chef de file de l’UDF, il avait également été ministre de la Culture et de la Défense. Depuis son retrait de la vie politique, il vivait à Fréjus, dont son père, avant lui, avait été maire. Après un passage au séminaire, il avait intégré l’ENA avant de faire ses armes dans des cabinets ministériels. Mais sa carrière a également été marquée par les démêlés judiciaires. En 2004, le frère du comédien Philippe Léotard est d’ailleurs condamné à dix mois de prison avec sursis pour blanchiment et financement illicite du Parti républicain.
Plainte contre Nicolas Sarkozy
Anticor, qui soupçonne l’existence d’un pacte de corruption lors de l’attribution au Qatar du Mondial de football 2022, a déposé une plainte pour trafic d’influence, corruption d’un agent public étranger, association de malfaiteurs, financement illégal de campagne électorale et recel de ce délit. Elle vise Nicolas Sarkozy, Claude Guéant et l’ex-Premier ministre qatari Hamad ben Jassem Al-Thani, révèle Le Monde. Un dossier, ouvert depuis 2019, cherche à déterminer si la désignation du Qatar a donné lieu à “un marché donnant-donnant” conclu lors d’un déjeuner à l’Élysée le 23 novembre 2010. Ce jour-là, Nicolas Sarkozy, Michel Platini, alors président de l’UEFA, Tamin ben Hamad Al-Thani, prince héritier du Qatar devenu émir en 2013, et l’ancien Premier ministre Al-Thani, étaient réunis.
L’intersyndicale invitée à Matignon
Élisabeth Borne, la Première ministre, veut de nouveau inviter l’intersyndicale à Matignon. Elle souhaite renouer le dialogue après le passage en force de la réforme des retraites. Plusieurs créneaux ont été proposés, mais lundi 1er mai, Sébastien Menesplier, secrétaire général FNME-CGT (Mines-É,nergie) expliquait à franceinfo que rien n’était encore décidé. La CGT aura « un débat, en interne, avec l’ensemble des organisations » syndicales, avant de répondre à l’invitation d’Élisabeth Borne.
Polémique après des propos de l’ambassadeur de Chine en France
La France a reproché, lundi 24 avril, à l’ambassadeur de Chine à Paris ses propos “consternants” et “inacceptables” sur la souveraineté des États issus de l’ex-URSS, en particulier l’Ukraine. Lu Shaye a jugé vendredi soir sur LCI que “les pays de l’ex-Union soviétique n’ont pas de statut effectif dans le droit international parce qu’il n’y a pas d’accord international pour concrétiser leur statut d’un pays souverain”. Des propos contestés par plusieurs chancelleries européennes, précise Sud Ouest. À propos de la Crimée, annexée en 2014 par la Russie, le diplomate a poursuivi : “Ça dépend de comment on perçoit ce problème. Il y a l’Histoire. La Crimée était tout au début à la Russie. C’est (Nikita) Khrouchtchev qui a offert la Crimée à l’Ukraine à l’époque de l’Union soviétique.” Des propos pas du goût de la Chine, qui affirme respecter “le statut d’État souverain”.
Joe Biden vise un second mandat
Mardi 25 avril, le président des États-Unis a annoncé qu’il briguerait un nouveau mandat en 2024. Depuis plusieurs mois, l’entourage de Joe Biden ne faisait pas de mystère concernant cette annonce, faite sur Twitter. Un post qu’il conclut ainsi : “Finissons le travail”, relaye Le Figaro. En raison de son âge (80 ans) l’opposition a tout de suite critiqué la candidature du démocrate. Ronna McDaniel, la cheffe des Républicains, lui reproche d’être “tellement déconnecté de la réalité qu’il pense mériter quatre ans de plus au pouvoir alors qu’il ne fait que créer des crises”.