Depuis sa création par Mac All, la Mission Populaire a toujours été engagée auprès des exclus, des défavorisés, de ceux en danger pour leurs appartenances ou leurs idées, des expatriés, des réfugiés, des minorités ethniques ou de ceux stigmatisés pour leurs orientations sexuelles. C’est ainsi que les fraternités ont donné la parole à ceux que l’on nomme les « sans voix ». Les Frats et leurs bénévoles ont caché pendant les guerres des personnes en danger (résistants, juifs, militants pour l’indépendance des colonies) et elles se sont battues pour défendre les droits des femmes, des minorités, des invisibles…

Cette mission, que nous essayons de faire vivre dans nos fraternités, n’est rien de plus que la mise en application du message d’amour du prochain, de partage avec l’autre, quel qu’il soit, que nous a transmis le Christ. C’est par ces luttes auprès de ceux marginalisés par les codes d’une société « bien pensante » qui se préoccupent trop peu des personnes en difficulté, que la Miss pop et ses fraternités ont essayé d’alerter les pouvoirs publics, de mobiliser chacun à s’engager pour plus de justice sociale et d’équité.

Dans nos Frats, nous mettons en avant l’accueil inconditionnel de tous quelques soient leurs orientations religieuses, politiques ou idéologiques et quelques soient leurs origines.

Accueil inconditionnel ! Oui ! Mais jusqu’où ?

Pouvons nous laisser s’exprimer librement ceux qui par leurs discours attisent la haine de ces minorités, et cela parfois jusque dans nos fraternités ?

Comment pouvons-nous encourager à prendre la parole sans aussi éduquer à l’Histoire qui devrait nous permettre d’apprendre des erreurs du passé, pour éviter à certains de tomber dans les extrêmes qui n’apportent que désolation et fratricides ?

Dans notre société actuelle, où les écarts se creusent de plus en plus, nous pourrions nous réjouir que ceux qui se sentent exclus puissent trouver des portes-voix pour se faire entendre, mais comment faire pour leurs éviter de répondre à l’appel des sirènes qui leurs promettent un mieux-vivre, en stigmatisant nos frères marginalisés et minoritaires.

Non ni les migrants, ni les musulmans, ni les juifs, ni les LGBT, ni les femmes, ni les …tous ce que vous voudrez, ne sont la cause de notre précarité et de nos problèmes. En aucun cas, ceux qui promettent que tout ira mieux si nous fermons nos frontières, si nous nous refermons sur nous même et si nous changeons les droits en […]