La cour d’appel de Paris a décidé, lundi 10 novembre, que Nicolas Sarkozy quittera la prison de la Santé à Paris, où il était détenu depuis vingt jours comme l’indique Le Figaro. Le parquet général avait demandé sa libération assortie d’un contrôle judiciaire. Au cours de l’audience, ses avocats ont invoqué l’article 144 du Code de procédure pénale, soutenant que Nicolas Sarkozy ne répond à aucun des critères justifiant une détention provisoire.
Ils ont également souligné que le cadre d’une condamnation, même en première instance, diffère de celui de la détention préventive. « C’est dur, c’est très dur, ça l’est certainement pour tout détenu, je dirais même que c’est éreintant », a confié Nicolas Sarkozy, avant de saluer « le personnel pénitentiaire qui a été d’une humanité exceptionnelle et qui a rendu ce cauchemar, parce que c’est un cauchemar, supportable ».
Interdit d’entrer en contact avec Gérald Darmanin
Le 25 septembre, l’ex-président de la République a été condamné à cinq ans de prison ferme avec mandat de dépôt et exécution provisoire pour association de malfaiteurs, dans l’affaire du financement libyen de sa campagne présidentielle. Le tribunal correctionnel de Paris l’a déclaré coupable d’avoir volontairement laissé ses collaborateurs solliciter un financement clandestin auprès de la Libye de Mouammar Kadhafi. Il a ensuite décidé de faire appel de cette condamnation.
Le nouveau procès lié à l’affaire du financement libyen, très attendu, est prévu pour commencer en mars, même si le calendrier précis reste à confirmer. Dans sa décision, la Cour a imposé à l’ex-président – dont la sortie de prison est prévue aujourd’hui, l’interdiction de tout contact avec le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, qui lui avait rendu visite le 29 octobre dernier.

