Le calendrier des entretiens d’Emmanuel Macron avec les présidents de groupe parlementaire et chefs de partis a été précisé. Depuis vendredi 23 août à 10h30, le président de la République reçoit les représentants du NFP et Lucie Castets, leur candidate au poste de Première ministre. Les représentants du camp présidentiel suivront à 13 heures. À 15 h 30, ce sera au tour de la droite opposée au ralliement au RN de s’entretenir avec le chef de l’État, précise franceinfo. Enfin, Marine Le Pen, Jordan Bardella, puis Éric Ciotti, seront reçus à l’Élysée lundi matin.
Avant de rencontrer Emmanuel Macron, la gauche a fait monter la pression. Manuel Bompard, le coordinateur de LFI, a dénoncé le “comportement d’autocrate” du président. Il “doit accepter maintenant sa défaite aux dernières élections législatives. En Amérique latine, on appelle ça un putsch, un coup d’État, un coup de force démocratique”, a commenté Fabien Roussel, le chef de file du Parti communiste, un peu plus tôt.
Un Premier ministre bientôt nommé
Les Verts, eux, se sont dits “déterminés comme jamais”. Marine Tondelier, leur secrétaire nationale, s’est dite “optimiste” avant de se rendre à l’Élysée. Emmanuel Macron “décide de recevoir les forces dans l’ordre protocolaire et il nous reçoit en premier. Peut-être que ça veut dire qu’il reconnaît enfin le résultat de l’élection”, a-t-elle expliqué. Dans sa lettre adressée aux Français jeudi, Lucie Castets a proposé de trouver une “manière de gouverner inédite sous la Ve République”.
Depuis le second tour des élections législatives, le 7 juillet dernier, aucun parti ne dispose de la majorité absolue (289 sièges). Les partis du NFP disposent de 193 sièges, et l’ex-majorité présidentielle de 166 sièges. Le RN et ses alliés ciottistes en ont 142 et Les Républicains 47. Une situation qui rend compliquée la mise en place d’une coalition.
Dans ce contexte, Emmanuel Macron s’est engagé à nommer un Premier ministre “dans le prolongement de ces consultations”, selon une communication de l’Élysée. Le 10 juillet, dans une lettre écrite aux Français, il avait appelé les forces politiques à s’entendre. Treize jours plus tard, il avait rejeté la candidature de Lucie Castets sitôt celle-ci présentée par le NFP.