C’est sous forme de boutade que cette petite phrase a été prononcée par l’un des bénévoles travaillant pour votre journal. Autour du café avant de se mettre au travail, la discussion en était arrivée à tourner autour d’une grande entreprise qui avait été prise en flagrant délit de rejet de produits toxiques dans la nature. L’humour de cette petite phrase permettait de désamorcer le sentiment d’inéluctabilité qui nous vient souvent face aux nouvelles qui jalonnent le massacre de la Création ; l’humour est la politesse du désespoir…
Ces derniers mois, cependant, nous ont prouvé que ne pouvons plus vraiment nous sentir éloignés des conséquences du réchauffement climatique. Ce n’est plus au loin. Ce n’est plus chez les voisins. C’est déjà chez nous… Difficile de ne pas se sentir dépassé par la responsabilité que cela impose ; chacun de nous est invité à faire de petits gestes au quotidien, à sa mesure. Mais il faut aussi que nous ayons le courage de grands gestes collectifs, sinon nos petits gestes ne suffiront pas. Fermer le robinet, éteindre la lumière, supprimer ses emails des serveurs distants, trier ses déchets, préférer le vélo… c’est nécessaire, mais largement insuffisant.
Nos Églises, comme tout lieu de vie et d’engagement dans la société, devraient, doivent encore plus, devenir des lieux de plaidoyer en faveur de la vie et de la Création. Nos actions en faveur de la Création ne peuvent pas, ne peuvent plus se limiter à une gentille sensibilisation autour des petites graines et des petites fleurs !