Plus grand, plus gros, plus neuf. Dimanche 21 décembre 2025, Emmanuel Macron a officialisé les débuts de la construction du « PA-NG », ou « porte-avions de nouvelle génération », qui pèsera pas moins de 78 000 tonnes, rapporte TV5 Monde. L’ambition est de doter la France d’un remplaçant au célèbre Charles-de-Gaulle, dont la mise en service remonte à 2001 et dont la durée de vie était estimée à environ quatre décennies, souligne franceinfo, selon une information de l’AFP.

L’origine de cette initiative date cependant de l’année 2018, avec une officialisation à travers la « programmation militaire votée en 2023 », souligne sur X (ex-Twitter) le journaliste Jean-Dominique Merchet. Avec des dimensions de 310 mètres de longueur et 85 mètres de largeur, l’appareil surpasse non seulement son prédécesseur, mais pourrait aussi se révéler sans commune mesure avec ce qui a pu être bâti en Europe précédemment.

« Future pièce maîtresse de nos forces armées »

Le coût total de l’opération s’élèverait à 10,2 d’euros selon le projet de loi de finances 2025, présent sur le site du Sénat. L’État va faire appel au groupe industriel français Naval Group et au Commissariat à l’énergie atomique (CEA). Ce ne sont pas moins de 800 entreprises qui vont être sollicitées dans l’ensemble du processus, représentant, selon le chef d’état-major de la Marine Nicolas Vaujour, 14 000 emplois.

Ce nouveau porte-avions, pour l’instant nommé « PA-NG », « sera l’illustration de la puissance de notre nation, puissance de l’industrie, de la technique, puissance au service de la liberté sur les mers et dans les remous du temps », s’est enorgueilli Emmanuel Macron, en déplacement aux Émirats arabes unis. Il y rendait visite aux troupes situées à Abou Dabi, à l’occasion d’une célébration de Noël partagée avec ces dernières. La ministre des Armées Catherine Vautrin a ajouté sur son compte X que le PA-NG constituait « la future pièce maîtresse de nos forces armées ».

Plus imposant que le Charles-de-Gaulle, le prochain fleuron de la Marine française sera lui aussi à propulsion nucléaire et aura la capacité d’accueillir 2 000 marins, ainsi que 30 avions de combat. À l’instar de son grand frère, il pourra atteindre au maximum la vitesse de 27 nœuds, soit un peu plus de 50 kilomètres par heure, mais avec une taille et un poids bien supérieurs, sauf en hauteur. Les ingénieurs ayant planché sur son élaboration ont fait le nécessaire pour que la partie immergée du bâtiment, que l’on nomme le tirant d’eau, respecte les contraintes portuaires.