Olivier Faure a été réélu comme Premier secrétaire du Parti socialiste (PS) avec 50,9 % des voix en battant de façon très serrée Nicolas Mayer-Rossignol, maire de Rouen, qui obtient 49,1 % des voix. Ils étaient près de 40 000 militants à avoir été appelés à voter, alors que le résultat du premier tour avait vu le futur vainqueur se placer également en tête, mais toujours d’un rien. À noter que le troisième candidat Boris Vallaud avait annoncé son choix de donner sa voix à Olivier Faure, dans une démarche purement personnelle, rapporte BFM TV.

Nicolas Mayer-Rossignol reconnaît sa défaite et tourne la page

Si l’issue de l’élection a tardé à se faire connaître jusque tard dans la nuit du 5 au 6 juin, cela n’avait pas empêché Olivier Faure de se déclarer vainqueur bien plus tôt qu’il ne l’a officiellement été. Son adversaire n’a cependant pas manqué de la féliciter, mais s’est tout de suite tourné vers l’avenir. « Toutes mes félicitations à Olivier Faure, et à ses soutiens. Merci à tous les militants mobilisés dans ce Congrès et aux [environ] 12 000 d’entre eux, près de la moitié du PS, qui ont voté pour moi. Fidèle à mes valeurs, je continuerai de porter une gauche populaire et républicaine, qui s’affirme par ses idées« , a-t-il déclaré sur X très tôt le matin du 6 juin. « Dès demain, nous poursuivrons le travail commencé en 2018 pour amplifier la dynamique, avec un Parti socialiste ancré au cœur de la gauche. Il nous reste tant à construire ensemble pour ouvrir le chemin vers de nouvelles victoires« , a-t-il poursuivi.

Les défis qui attendent Olivier Faure et le PS à l’horizon 2027

Si le défi principal d’Olivier Faure sera de rassembler la gauche et de mettre d’accord son parti d’ici l’élection présidentielle de 2027, il est loin d’être la seule tâche de taille qui se dressera sur son chemin. Il lui faudra d’abord trouver un moyen de faire gonfler les rangs des adhérents, qui sont d’une importance capitale quand on veut gagner une élection. Le Parti socialiste signe son niveau « le plus faible depuis 1945 » avec 39 815 adhérents, selon Patrick Kanner, le chef de file des sénateurs du PS, comme le relève TF1.

Le deuxième obstacle à moyen terme sera de réussir les élections municipales qui se profilent pour l’année 2026, et au cours desquelles les élus du Parti socialiste risquent d’être bousculés par ceux de La France insoumise (LFI). Les socialistes refusent néanmoins d’envisager un accord avec les membres du parti de Jean-Luc Mélenchon à l’occasion de ces élections.

Enfin, comme mentionné précédemment, la gauche a deux ans pour se présenter à l’élection présidentielle avec un candidat ou une candidate capable de fédérer et de générer un consensus. Alors fervent partisan des alliances des précédentes élections, Olivier Faure cherche à se détacher complètement du patron de LFI. Il serait néanmoins prêt à voir une gauche dénuée de la présence de ce dernier pour une potentielle candidature faite en commun. Il n’exclut pas de se proposer comme candidat lui-même, ni de se mettre en retrait. « Si je suis la solution, je ne me déroberai pas. Si un autre présente de meilleures garanties de victoire, alors je me rangerai derrière lui« , conclut-il ainsi.