Dès le début du quinquennat, les associations ont alerté sur le drame que vivent les personnes sans domicile fixe. Malgré la forte mobilisation des associations et des services de l’Etat à la veille de l’hiver, le nombre de personnes sans domicile, souvent en famille, continue de croître.

Le printemps 2018 a été particulièrement difficile pour les personnes à la rue, en raison de la mise en place dans plusieurs départements de critères sélectifs d’accès à l’hébergement des familles à l’hôtel provoquant des ruptures de prise en charge, ainsi que la remise à la rue des personnes liée à la fermeture des places hivernales. Cette gestion au « thermomètre » de l’hébergement, que les associations dénoncent depuis des années, entraîne une dégradation inquiétante de la situation sociale et de l’état de santé physique et psychique des personnes vivant à la rue.

Ces personnes sont exposées à des conditions de vie extrêmement difficiles et à un environnement quotidien dégradé, qui entraînent des problèmes de santé importants. S’ajoute à ces constats un nombre de ménages expulsés de leur domicile inégalé (15 547 ménages expulsés avec le concours de la force publique en 2017, soit une progression de +156% en 16 ans). Cette situation dramatique a conduit le Collectif des associations unies à […]