Par Claudia Schulz, Secrétaire générale de la Cevaa
Pour des raisons d’empreinte carbone ou de coût, nous y renonçons parfois volontairement. Alors nous imaginons comme l’autre vit, ses joies et ses difficultés, mais notre imagination part toujours de notre réalité personnelle. Ou de ce que nous montrent les médias ou les réseaux sociaux. Il nous est impossible de mesurer, ressentir véritablement ce qui fait la sève et le concret de la vie de l’autre dans son contexte tant que nous n’y allons pas. Il est impossible de tisser une relation réelle tant que nous ne mangeons pas à la même table, que nous ne dormons pas dans la même maison et que nous n’utilisons pas les mêmes commodités pour nous laver.
Désincarnation des relations
À la Cevaa nous expérimentons cette difficulté de la relation réelle ou son opposée la relation virtuelle au quotidien. Nous constatons que nos relations avec les frères et sœurs au loin sont fragiles et vulnérables parce que nous le sommes nous-mêmes.
Une réunion zoom est utile pour régler des questions et avancer sur des points techniques, mais elle ne permet pas d’être […]