La parole

Car Dieu n’a pas envoyé son Fils dans le monde pour juger le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui.

La Bible, Évangile de Jean chapitre 3, verset 17

Chemin de réflexion

Donner sa juste saveur à nos actions

Pourquoi vais-je trier mes déchets ? Parce que, comme on l’entend trop dans les médias, je serais coupable de non-assistance à notre planète en danger ? Ou parce que je veux participer à la construction d’une vie bonne pour tous, en remerciements à notre Créateur ?
Pourquoi vais-je passer du temps à donner des cours de français à des personnes migrantes ? Parce que je serais coupable de non-assistance à l’intégration des étrangers et donc coupable du racisme qu’ils subissent ? Ou parce que je nous sais frères et sœurs en humanité ?
Quand je laisse les discours culpabilisants me construire, finalement j’agis pour soigner ma culpabilité. Drôle de motivation. Arrêterais-je d’agir pour l’autre dès que mon taux de culpabilité aura suffisamment baissé ?
Juger, déclarer coupable, ce n’est pas le projet de Dieu. Quand j’agis au nom de notre commune humanité ou pour remercier Dieu du cadeau de vie pleine fait en Jésus, la même action prend une autre saveur. Je le crois, cela s’applique à nos engagements pour plus de justice, pour un monde plus durable… et à notre décision de recevoir ou non tel ou tel vaccin. Il est juste et bon de refuser d’être culpabilisé à tout bout de champ !

Isabelle Bousquet, pasteur, Fondation John BOST

 

Renoncer à l’affirmation de soi

Roule-t-on à 80 km/h sur route parce que l’on se sent coupable si l’on dépasse la limitation ? Soignants : se vaccine-t-on parce que cela va devenir obligatoire avec risque de sanctions ou par sentiment de culpabilité envers les personnes que l’on soigne et que l’on mettrait en danger ? Faut-il se sentir en infraction ou coupable pour devenir responsable ? Pour certains, il semble bien qu’il en soit ainsi, poussant les gouvernants à la coercition contre laquelle ceux-là, les mêmes, peuvent alors râler ! Par Jésus, Dieu ne veut pas condamner, mais sauver le peuple ! Il engage sa responsabilité personnelle en envoyant son fils. Il se responsabilise lui-même pour le service des autres, de tous, faisant passer sa personne après les autres : serviteur de tous. Oui, il est possible de se responsabiliser sans passer par la case « coupable », mais en renonçant pour autrui à l’affirmation de soi. Démarche bien difficile dans notre société de l’épanouissement personnel !

Pascal Hubscher, pasteur, aumônerie ESMS de l’UEPAL

 

Devant Dieu, se savoir accepté sans condition

S’il est vrai que Dieu n’a pas envoyé son Fils dans le monde pour condamner le monde, il est tout aussi vrai qu’Il n’a pas envoyé Jésus pour culpabiliser le monde, mais pour le convaincre de son péché, ce qui n’est pas du tout la même chose ! La culpabilité appartient au monde de la loi. D’ailleurs, le mot « culpabilité » se trouve 33 fois dans l’Ancien Testament, mais pas une seule fois dans tout le Nouveau Testament. La culpabilité est l’œuvre du diable. Elle mine, ronge et détruit celui qui la subit et peut conduire à la dépression voire au suicide. Elle peut durer des mois, et même toute la vie. La conviction de pécher est l’œuvre du Saint-Esprit. Elle ne dure qu’un instant, le temps de prendre conscience avec tristesse de ses manquements et de se jeter dans les bras de Dieu le Père. Et cette tristesse produit un changement de vie que l’on ne regrette pas, car il donne de la joie, et non de la culpabilité. (II Co 7:10)

René Sanchez, pasteur ADD, vice-président du centre d’accueil Les Térébinthes (EHPAD et centre de vacances)

 

Des mots pour prier

Dieu, merci pour la Bonne nouvelle de ces versets bibliques.
Merci pour Jésus dont la vie, la mort et la résurrection disent ton projet non pas de culpabiliser, mais de donner accès à une vie pleine.
Quand nous devons faire pour nous et pour les autres des choix d’actions,
merci de nous aider à les placer devant toi, sans culpabilité.
Alors nos choix diront l’amour dont tu nous aimes, la liberté que tu nous donnes dans la foi, l’espérance selon laquelle tout être humain est aimé de toi.
Amen