Françaises et Français ont sûrement dû amèrement s’en apercevoir ces derniers mois en faisant leurs courses. D’après une étude réalisée par la société d’analyse IRI France pour Le Monde, les prix des produits de grande consommation ont bondi de 7,9% en un an. Et de 8,33% en excluant les produits non alimentaires (droguerie, hygiène), précise le quotidien.
Tous les produits de grande consommation, exceptées les boissons anisées, ont vu leur prix grimper. D’après Emily Mayer, experte des produits de grande consommation chez IRI, citée par Le Monde, “67 catégories affichent même une progression à deux chiffres”. Plus précisément, les viandes surgelées (+28,74%), les viandes hachées (21,82%), les pâtes (+18,78%), les rouleaux d’emballages alimentaires (+18,35%) et les mouchoirs en papier (+18,21%) ont enregistré les augmentations les plus fortes.
Aléas climatique et guerre en Ukraine
Le journal Le Monde a par ailleurs demandé à la société IRI de constituer un panier de courses type de produits du quotidien, composé d’un mélange de produits de marques nationales, de marques de distributeur et de premier prix, écrit le journal. Résultat : en un an, le ticket de caisse de ce panier a augmenté de 11,77% (et certains prix ont flambé, à l’image du paquet de coquillettes qui a augmenté de 27%).
“Les gens qui achètent des produits de premier prix ont vu leur panier considérablement augmenter”, constate l’experte. Emily Mayer explique au Monde : “Notamment car, sur ces produits, il n’y a pas de marge de manœuvre quand les prix augmentent. On ne peut pas enlever une campagne de communication, comme dans une grande marque, pour absorber l’inflation.” Comment expliquer ces nettes augmentations ? Libération note qu’il s’agit principalement des conséquences de l’envolée des cours des matières premières alimentaires, des aléas climatiques (inondations, sécheresse) qui affectent les récoltes et de la guerre en Ukraine, pays qui la veille du conflit était le cinquième exportateur mondial de blé de la planète.