Quelle est la situation sociale actuelle?
Nous constatons, sur le terrain, une hausse de la précarité qui se traduit par une situation sociale dégradée. Des personnes endettées rencontrent des difficultés à se nourrir, alors elles doivent se contenter d’un repas par jour. L’alimentation n’est plus une variable d’ajustement pour elles. Les chiffres des Colis du Cœur ne redescendent pas; ceux de Partage sont alarmants. Le nombre de personnes fréquentant le Vestiaire social est en hausse depuis plusieurs années: ces personnes n’ont pas d’argent pour se vêtir dignement.
Pour quelles raisons la situation s’est-elle péjorée?
Les facteurs sont multiples. Le prix du panier de la ménagère a augmenté, tout comme les charges liées à l’énergie et les primes d’assurance maladie. Dans un certain nombre de secteurs économiques, le salaire minimum ne suffit pas pour vivre décemment, surtout à Genève, où la part dévolue au paiement du loyer est problématique et l’accès à des logements subventionnés difficile. Certains propriétaires ont également répercuté la hausse des taux d’intérêt…
Des mesures ont-elles été prises pour inverser cette tendance?
L’État a revu à la hausse les subsides d’assurance maladie, mais cela […]