Alors que la guerre en Ukraine bouleverse la campagne présidentielle, 12 prétendants sont officiellement en lice. Lundi 7 mars, le Conseil constitutionnel a dévoilé la liste officielle des 12 concurrents ayant obtenu les 500 Parrainages d’élus nécessaires pour entrer dans la course à l’Élysée. Il n’en restera que deux après le premier tour, fixé au 10 avril. Et plus qu’un à l’issue du second tour, le 24 avril. Tour d’horizon des candidats.
Nathalie Arthaud (Lutte ouvrière)
C’est la troisième fois que Nathalie Arthaud, 52 ans, se présente à l’élection présidentielle. Depuis qu’elle a 18 ans, elle milite au parti Lutte ouvrière. Son combat : les méfaits du grand capital, note Le Parisien. “Je porterai les intérêts des travailleurs, je dénoncerai l’exploitation, les bas salaires, et toute cette organisation capitaliste”, déclarait Nathalie Arthaud au Point en avril dernier. Elle propose par ailleurs la hausse du smic à 2000 euros.
Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France)
Lui aussi, c’est la troisième fois qu’il se présente à l’élection présidentielle. En 2017, il avait soutenu la candidature de Marine Le Pen au second tour. Nicolas Dupont-Aignan, 60 ans, est un candidat assez seul, remarque Le Parisien. Très nationaliste et marqué sur les thèmes de la sécurité et de l’immigration, il envisage 100 mesures “pour rendre aux Français leur liberté et à la France son indépendance”, promettant d’abord “la suppression de l’état d’urgence sanitaire et « des mesures liberticides comme le passe sanitaire ou vaccinal”.
Anne Hidalgo (Parti socialiste)
À 62 ans, la maire de Paris porte l’étendard du Parti socialiste. Succédant en 2014 à Bertrand Delanoë à la tête de la capitale et devenant la première femme maire de Paris, elle a été réélue en 2020. Son crédo : le social et l’écologie, notamment via 70 propositions pour “réunir la France”. Elle soutient l’augmentation du smic de 15% et la mise en place d’un ISF climatique.
Yannick Jadot (Europe Écologie-les Verts)
Il a remporté la primaire des écologistes de peu face à Sandrine Rousseau. Yannick Jadot, 54 ans, est un ancien de Greenpeace. En 2017, il avait décidé de rallier le candidat socialiste Benoît Hamon, retirant sa candidature deux mois avant le scrutin. Eurodéputé depuis 12 ans, il souhaite logiquement une “République écologique”, rapporte France Info. Avec, par exemple, l’arrêt de 10 réacteurs nucléaires d’ici 2035, l’installation de 6.000 nouvelles éoliennes et l’instauration d’un ISF climatique.
Jean Lassalle (Résistons !)
C’est un vieux de la vieille de la politique française, écrit Le Parisien. C’est aussi la deuxième fois qu’il tente sa chance au scrutin présidentiel après avoir obtenu 1,21 % des voix en 2017. Jean Lassalle, 66 ans, souhaite défendre “la France authentique”. Donc crédo : la ruralité. “J’ai envie de rassembler le pays et de lui donner un cadre institutionnel qui fonctionne, je veux reconstruire un État parce que c’est un symbole”, a-t-il expliqué à France Info.
Marine Le Pen (Rassemblement national)
La députée du Pas-de-Calais est connue de tous. En 2017, elle a réussi à se qualifier pour le second tour de l’élection présidentielle et a récolté 33,9% des voix. Ses thèmes favoris : la sécurité et l’immigration, qui restent des éléments clés de son programme. Elle mise aussi sur le pouvoir d’achat pour se démarquer d’Éric Zemmour, autre candidat d’extrême droite.
Emmanuel Macron (La République en marche)
C’est le Président sortant. Il est devenu ministre en 2014 après avoir travaillé à l’Élysée sous la présidence de François Hollande. Sa prise de pouvoir fut fulgurante, indique Le Parisien. Deux ans plus tard, Emmanuel Macron, qui a aujourd’hui 44 ans, annonçait sa candidature. Alors que sévit la guerre en Ukraine, il vient d’annoncer la candidature à sa réélection. Lors de son premier déplacement, lundi 7 mars, à Poissy, il a insisté sur le pouvoir d’achat.
Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise)
À 70 ans, il est le plus âgé de cette élection présidentielle. Conseiller général, sénateur, ministre et député, il est pour la troisième fois candidat à l’élection présidentielle. La lutte contre les inégalités, la refonte des institutions et l’écologie sont les pierres angulaires de son programme, “L’Avenir en commun”
Valérie Pécresse (Les Républicains)
Elle a été réélue en 2021 à la présidence de la région Ile-de-France. Ancienne ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche de 2007 à 2011, puis du Budget de 2011 à 2012, sous Sarkozy, Valérie Pécresse, 52 ans est la candidate de la droite traditionnelle. Libéralisme économique et autorité sur les sujets régaliens sont les thèmes forts de son programme. “Aujourd’hui, pour la première fois de son histoire, le parti du général de Gaulle, de Georges Pompidou, de Jacques Chirac et de Nicolas Sarkozy, va se doter d’une candidate à l’élection présidentielle”, disait-elle le 4 décembre après avoir remporté la primaire des Républicains.
Philippe Poutou (Nouveau parti anticapitaliste)
Troisième candidature à l’élection présidentielle, aussi, pour l’ancien ouvrier à l’usine Ford de Blanquefort en Gironde. Philippe Poutou, 54 ans, est aujourd’hui conseiller municipal à Bordeaux. Candidat d’extrême gauche, il est contre les licenciements, pour la réduction du temps de travail à 32 heures sur quatre jours ainsi que le rétablissement de l’âge légal de départ à la retraite à 60 ans.
Fabien Roussel (Parti communiste français)
Il est député du Nord depuis cinq ans. Le patron du PCF, 54 ans, entend porter une candidature du réel, celle du quotidien des Français, pour leur pouvoir d’achat et par le travail, écrit Le Parisien. “Fabien Roussel, la France des jours heureux” : c’est le nom de son slogan officiel de campagne. Au programme : retraite à 60 ans, semaine de 32 heures, augmentation des pensions de retraite et du smic à 1 500 euros net.
Éric Zemmour (Reconquête !)
Pendant des semaines, l’ex-polémiste a fait planer le doute sur sa candidature. “J’ai décidé de prendre notre destin en main”, déclarait-il le 30 novembre, mettant fin au (faux) suspense qui durait depuis plusieurs mois. Candidat d’extrême droite, Éric Zemmour, 63 ans, est obsédé par l’immigration. Il a par ailleurs été condamné pour “provocation à la haine et à la violence” et “injures publiques envers un groupe de personnes en raison de leur origine”. Il est également accusé par huit femmes de comportements inappropriés ou d’agressions sexuelles. Elles témoignent sur Mediapart.