À deux semaines du scrutin, la campagne pour le premier tour de l’élection présidentielle a officiellement commencé. Et, comme le rappelle Libération, plusieurs règles strictes s’appliquent désormais aux différents acteurs de la campagne : des candidats aux médias en passant par les administrations. Qu’est-ce qui change du 28 mars au 10 avril, date du premier tour ?
Temps de parole
“À partir (du) lundi (28 mars), le temps de parole et d’antenne des douze candidats à la présidentielle est donc décompté selon le principe d’égalité stricte. Emmanuel Macron, Nathalie Arthaud, Éric Zemmour ou Jean Lassalle, ainsi que les huit autres prétendants, apparaîtront désormais aussi souvent les uns que les autres dans les médias”, décrypte Libération dans un article. Et ce, directement ou indirectement, c’est-à-dire, dans les commentaires des journalistes. Déjà, du 1er janvier au 27 mars, les médias avaient dû respecter le “principe d’équité” du temps de parole et du temps d’antenne en fonction du poids politique de chaque candidat. Il faut savoir que ce principe d’égalité ne s’applique qu’aux médias audiovisuels.
Durant l’entre-deux-tours, rappelle le quotidien, ce principe devra être également respecté entre les deux candidats restants à partir du lundi suivant le premier tour et jusqu’au vendredi – inclus – précédent le second.
De plus, une période de réserve doit être de mise à la veille et le jour de l’élection : aucune parole de candidat ne sera permise à l’antenne. Et cette dernière règle s’appliquera aussi à la presse écrite. Une interdiction qui prendra fin à la fermeture du dernier bureau de vote sur le territoire métropolitain, dimanche 10 avril à 20 heures.
Clips de campagne
Lundi 28 mars, les clips de campagnes débarquent aussi sur les radios et télévisions, qui seront très encadrés : “Des émissions de petit format, d’une durée de 1 minute 30 secondes pour le premier tour du scrutin et de 2 minutes pour le second tour du scrutin, des émissions de grand format, d’une durée de 3 minutes 30 secondes pour le premier tour du scrutin et de 5 minutes pour le second tour du scrutin”, précise l’Arcom, l’autorité de régulation de l’audiovisuel, ex-CSA.
Sur le fond, devront être observés “la sauvegarde de l’ordre public, le respect d’autrui ou encore l’interdiction de propos à caractère publicitaire. Il est également, par exemple, interdit de dénigrer des adversaires politiques ou de procéder à des appels de fonds.” Interdiction par ailleurs du bleu-blanc-rouge et de La Marseillaise.
Affichages
Enfin, pendant ces deux dernières semaines de campagne, les 48,7 millions de Français inscrits en mars sur les listes électorales, d’après l’Insee, recevront dans leurs boîtes aux lettres les professions de foi des candidats. Celles-ci sont, à l’instar des clips de campagne, très encadrées.
Par exemple, le papier doit avoir un “grammage compris entre 70 et 80 grammes par mètre carré”. Les professions de foi doivent être “d’un format fermé de 210 x 297 millimètres, c’est-à-dire un format ouvert de 297 x 420 millimètres”. Idem ici : le bleu-blanc-rouge est interdit.
Quant aux affiches officielles, elles ne doivent pas dépasser 59,4 cm de large et 84,1 cm de hauteur, écrit Libération. Toujours pareil : on ne peut y faire figurer les trois couleurs nationales, sauf si le tricolore est présent dans le logo du parti politique, à l’image du Rassemblement national. Pour conclure, ces affiches peuvent être apposées sur des panneaux officiels, devant chaque bureau de vote, dans l’ordre du tirage au sort réalisé par le Conseil constitutionnel lors de l’établissement de la liste officielle des candidats. Lequel est, pour l’élection présidentielle de 2022, rappelle Libération : Nathalie Arthaud, Fabien Roussel, Emmanuel Macron, Jean Lassalle, Marine Le Pen, Éric Zemmour, Jean-Luc Mélenchon, Anne Hidalgo, Yannick Jadot, Valérie Pécresse, Philippe Poutou et Nicolas Dupont-Aignan.