“Je veux présenter mes condoléances et mes excuses à toutes les victimes”, a déclaré, vendredi 15 avril, Salah Abdeslam, depuis le box. Quelques larmes coulaient sur ses joues, rapporte L’Obs. “Je sais que la haine subsiste […] je vous demande aujourd’hui de me détester avec modération”. Et d’insister : “Je vous demande de me pardonner”. Le dernier interrogatoire de Salah Abdeslam, unique survivant des commandos djihadistes des attentats de Paris et Saint-Denis ayant fait 130 morts, avait débuté mercredi devant la cour d’assises spéciale de Paris. Il s’est achevé vendredi 15 avril.
Pendant ces trois jours, précise L’Obs, le principal accusé a maintenu qu’il était censé se faire exploser dans un bar du 18e arrondissement de la capitale. Mais qu’il avait finalement renoncé sur place, voyant des jeunes semblables en train de s’amuser. “Est-ce que vous regrettez de ne pas avoir eu le ‘courage’ d’aller jusqu’au bout ?”, lui a demandé l’une de ses avocats, Me Olivia Ronen. “Je ne regrette pas, je n’ai pas tué ces personnes et je ne suis pas mort”, a répondu Salah Abdeslam.
Sincérité ?
Avant de s’excuser auprès des victimes, il a dit : “Je voudrais dire aujourd’hui que cette histoire du 13-Novembre s’est écrite avec le sang des victimes. C’est leur histoire, et moi j’en ai fait partie. Ils sont liés à moi et je suis lié à eux.” “Je sais que ça ne va pas vous guérir”, conclut l’homme de 32 ans. “Mais si ça peut vous faire du bien, si j’ai pu faire du bien à une seule des victimes, alors pour moi c’est une victoire”, ajoute-t-il. “C’est tout ce que j’ai à dire”. “Je ne suis pas certain de sa sincérité, mais je ne suis pas certain, non plus, du contraire. C’est ma fille qui a été tuée et je ne peux pas pardonner à sa place”, dit Georges Salines, père d’une victime des attentats, cité par France Info.