Dans l’affaire du financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007, l’ex-président français, Nicolas Sarkozy, a été condamné à cinq ans de prison pour association de malfaiteurs, ce jeudi 25 septembre. La magistrate parisienne qui a prononcé sa condamnation a fait l’objet de menaces, ce que condamne Emmanuel Macron. Du côté du Premier ministre, il a annoncé ses premières pistes pour le budget 2026 : Sébastien Lecornu ne souhaite pas abroger la réforme des retraites et n’adhère que très peu à la taxe Zucman. De quoi se mettre à dos la gauche, réunie (hors LFI) à Bram, ce samedi 27 septembre. Il y était notamment question de la potentielle censure du gouvernement Lecornu. Ce dimanche, Michel Barnier est devenu le seul député LR de la capitale lors des élections législatives partielles de la deuxième circonscription de Paris.

Nicolas Sarkozy, condamné et bientôt emprisonné

Ce jeudi 25 septembre, l’ancien président est condamné à cinq ans de prison pour association de malfaiteurs dans l’affaire du financement libyen de sa campagne de 2007. Il devient le premier ancien chef de l’État de la Ve République à être emprisonné. Pour ce dossier complexe, en partie révélé par le média d’investigation, Mediapart, il est également condamné à verser 100 000 Euros d’amende pour association de malfaiteurs avec mandat de dépôt différé. Il est également visé par une interdiction d’occuper une fonction publique et à une inéligibilité pendant une durée de cinq ans.

La présidente du tribunal ayant condamné Nicolas Sarkozy, visée par des menaces

La magistrate parisienne ayant prononcé la condamnation de Nicolas Sarkozy fait l’objet de menaces. Ce vendredi 26 septembre, deux enquêtes ont été ouvertes par le parquet de Paris à la suite de « messages menaçants ». L’Élysée a réagi dimanche en ces termes : « L’État de droit est le socle de notre démocratie. L’indépendance de l’autorité judiciaire, son impartialité comme la protection des magistrats qui la rendent, en sont les piliers essentiels », développe Emmanuel Macron sur X. Il continue : « Les attaques et menaces de mort, anciennes ou récentes, contre plusieurs magistrats sont inadmissibles ; c’est pourquoi j’ai demandé au ministre de la Justice et au ministre de l’Intérieur, dès leur survenance, que leurs auteurs soient identifiés pour être très rapidement poursuivis. »
Quelques jours auparavant, le Syndicat de la magistrature avait fustigé le silence du président, concernant les menaces dont la magistrate est la cible.

Sébastien Lecornu annonce ses premières pistes pour le budget 2026

Dans une interview fleuve accordée au Parisien, le Premier ministre a présenté ses premières orientations politiques et budgétaires, ce vendredi 26 septembre. Il exclut de suspendre ou d’abroger la réforme des retraites, votée en 2023 et dont l’abandon est le cheval de bataille de la gauche. Cela « ne réglerait aucun des problèmes » de pénibilité du travail et de la situation des femmes. Il ajoute que « personne ne veut un nouveau conclave sur les retraites ». Il n’adhère pas non plus à la taxe Zucman, qui consisterait à taxer à hauteur de 2% par an le patrimoine, y compris professionnel, des 1 800 Français les plus riches. Le locataire de Matignon se veut ferme : « Faut-il encore augmenter les impôts globalement ? Je ne le veux pas ».

Rencontre de la gauche – sans LFI – à Bram

À l’initiative de Carole Delga, l’ensemble de la gauche hors LFI est réunie à Bram, dans l’Aude, ce samedi 27 septembre. La présidente de la région Occitanie souhaite construire une nouvelle union en vue des élections à venir. Elle soutient au micro de Franceinfo : « C’est normal qu’au sein d’une grande famille politique, il y ait des différences mais il faut savoir ce qui est essentiel. Ce qui l’est, c’est de redonner espoir aux citoyens de France, de leur redonner confiance dans l’avenir. Si on stoppe le vote pour les extrêmes, on peut se retrouver ».
Dans les discussions, la présidentielle et une éventuelle candidature unique à gauche, les élections municipales et le choix de censurer ou non le gouvernement Lecornu, pas encore formé. Sur ce dernier point, le PS attend un rendez-vous avec le Premier ministre.

Michel Barnier, élu député dans la deuxième circonscription de Paris

Avec « plus de 62 % » des voix, le candidat des Républicains a remporté le second tour des élections législatives partielles de cette circonscription parisienne. L’ex-Premier ministre, soixante-quatorze ans, a gagné face à la socialiste Frédérique Bredin, soixante-huit ans. Michel Barnier réagit face à la presse : « Mes premiers mots sont évidemment pour remercier de tout les habitants et habitantes de la 2e circonscription qui nous ont apporté leurs voix et leur confiance à hauteur de plus de 62 % des suffrages exprimés, et qui nous ont mis en tête dans les trois arrondissements de cette circonscription ». Il devient le seul député LR de la capitale, partagée jusqu’alors entre la gauche et le camp présidentiel.