«Je n’arrive pas à ne pas me donner au maximum. Si j’ai du temps, je dois l’offrir.» Valentin* a 23 ans et les idées claires. Le jeune employé d’assurance consacre plusieurs heures par semaine aux migrants d’un centre de requérants d’asile. Une activité qu’il a découverte lors du service civil et qu’il aime. «J’y vais moins qu’avant, parce que j’ai commencé à travailler et que les trajets me prennent plus de temps, explique-t-il, navré. Mais je ne me vois pas renoncer à ce bénévolat.» Valentin met un point d’honneur à remplir ses journées, prenant exemple sur des parents «très engagés dans différents milieux». Camps, cours d’appui, organisation de diverses manifestations, il enchaîne les responsabilités depuis l’adolescence. Mais l’agenda de ministre a ses revers. «Je n’ai jamais été capable de faire durer une relation amoureuse, avoue-t-il. Je manquais de temps. J’ai aussi perdu deux amis proches qui trouvaient que je les négligeais.»

Sur l’autel du climat

Julia*, pour sa part, s’est donnée corps et âme au sein de la Grève du climat quand elle était gymnasienne. «Je souffrais et souffre encore d’éco-anxiété, lâche-t-elle. J’avais suivi de près les travaux du GIEC et, à l’époque, je voulais […]