Minute de silence à l’Assemblée nationale. En fin d’après-midi, ce lundi 7 juillet, les députés ont rendu hommage à leur collègue Olivier Marleix, retrouvé mort à son domicile plus tôt dans la journée. Le député d’Eure-et-Loir et homme politique d’expérience, se serait vraisemblablement donné la mort, sans toutefois laisser d’écrits expliquant ce geste.

Une annonce surprenante alors que l’ancien président du groupe Les Républicains à l’Assemblée nationale était toujours actifs concernant ses différentes responsabilités et qu’il ne donnait pas de signes laissant présager un tel drame. « Samedi 5 juillet, il était comme d’habitude tel que je le connaissais, sans problème », raconte auprès du Parisien, Aliette Le Bihan, maire d’Anet.

Un élu local d’Eure-et-Loir estimé

En dehors de son activité de député, Olivier Marleix avait également été maire de la commune d’Anet où il résidait, entre 2008 et 2017, relate France 3 Centre Val de Loire. « Il recevait tout le monde. Il apportait de l’aide. Il a fait beaucoup de choses pour Anet et sa circonscription », se souvient Aliette Le Bihan, auprès de la chaîne régionale.

Un parcours sans faute pour cet expérimenté de la vie politique française. Celui-ci avait ainsi été nommé directeur de cabinet du président du conseil général d’Eure-et-Loir, indique l’Élysée dans un hommage sur son site Internet. Il fut ensuite successivement conseiller de Brice Hortefeux, de Nicolas Sarkozy qui a salué « un collaborateur précieux à l’Élysée, un soutien fidèle dont l’engagement ne m’a jamais fait défaut », lors de son mandat de président, puis du ministre Claude Guéant.

Un haut personnage du parti des Républicains

Élu député de la seconde circonscription d’Eure-et-Loir en 2012, Olivier Marleix était devenu un haut personnage du parti des Républicains, dont il prit la tête à l’Assemblée nationale entre 2022 et 2024. Il était ainsi un proche de l’ex-Premier ministre Michel Barnier, mais également de l’actuel président de son parti, Bruno Retailleau. Son congénère s’est ainsi dit « infiniment triste » d’apprendre la mort d’Olivier Marleix.

Salué comme un « gaulliste sincère et authentique » par son ancien collègue et secrétaire national du Parti communiste, Fabien Roussel, Olivier Marleix avait marqué son mandat de député par son engagement en matière de politique industrielle de la France. « On a défendu ensemble l’industrie. Nous étions allés ensemble à Belfort, Astom, mais aussi à Atos, champion du numérique », s’est remémoré l’ancien élu dans l’émission Les 4 Vérités sur France 2.