François Bayrou envisage de porter à référendum un plan de réforme de l’État, mais cette proposition divise au sein de la classe politique. Dans le reste de l’actualité politique, 1 500 élus locaux appellent les députés à voter la proposition de loi visant à réguler l’installation des médecins. De plus, le président de la République a annoncé une nouvelle convention citoyenne sur la question de l’Éducation. À l’étranger, la Roumanie est retournée aux urnes pour des élections présidentielles tendues. Aux États-Unis, Donald Trump exclut finalement l’idée d’un troisième mandat à la Maison-Blanche.

Référendum sur les dépenses

Dans un entretien au JDD paru le 3 mai, le Premier ministre a annoncé un projet de référendum soumis aux citoyens français. La question concernerait « un plan d’ensemble » de réduction des déficits, alors que le gouvernement cherche à faire 40 milliards d’économies en vue de l’adoption du budget 2026, rappelle BFMTV. “C’est un plan d’ensemble que je veux soumettre, il demandera des efforts à tout le monde, et par l’ampleur qui doit être la sienne, il ne peut réussir si le peuple français ne le soutient pas”, explique François Bayrou. Toutefois, si le référendum doit être proposé, il devra d’abord être décidé par le président de la République, car c’est à lui qu’incombe la responsabilité du processus démocratique.

Élection présidentielle en Roumanie

Ce week-end, les Roumains étaient invités à retourner aux urnes, cinq mois après l’annulation du premier tour de l’élection présidentielle pour des faits de manipulation politique orchestrée en faveur du candidat prorusse, Calin Georgescu. Ce nouveau scrutin a été remporté par George Simion, chef de file de l’Alliance pour l’unité des Roumains (AUR), avec 40,5% des voix, rapporte Le Monde avec l’AFP. Le candidat de droite affrontera au second tour le maire centriste de Bucarest, Nicusor Dan (20,9%), qui a dépassé de peu le candidat unique des partis au pouvoir, Crin Antonescu (20,3%). George Simion est considéré comme un proche de Georgescu, admirateur de Donald Trump et s’oppose à tout soutien militaire à l’Ukraine, rappelle la source.

Face aux déserts médicaux, 1 500 élus locaux en appellent aux députés

Dans un texte publié dans La Tribune Dimanche 4 mai, plus d’un millier d’élus locaux appellent les députés à voter la proposition de loi visant à réguler l’installation des médecins, rapporte Le Monde. Cette loi présentée par le député de la Mayenne Guillaume Garot (Parti socialiste) et soutenue par un groupe transpartisan (des Républicains jusqu’à La France insoumise) de plus de 250 députés permettrait de limiter en partie la concentration de médecins dans les territoires déjà fournis en généralistes et ainsi de favoriser l’installation en médecins dans les déserts médicaux. Concrètement, le texte de loi prévoit qu’un praticien souhaitant s’installer dans un territoire densément peuplé en médecin, devra attendre un départ à la retraite d’un confrère ou d’une consœur pour s’y installer. Cette mesure est toutefois largement critiquée par une partie de la profession médicale.

Une convention citoyenne sur l’école et les temps de l’enfant

Vendredi 2 mai, le président de la République a annoncé vouloir lancer une nouvelle convention citoyenne sur « les temps de l’enfant », a indiqué ce vendredi 2 mai l’Élysée à l’AFP, confirmant une information du Parisien. Après les exemples du climat et de la fin de vie, Emmanuel Macron s’attaque donc au système éducatif des écoliers et plus particulièrement aux temps de vacances et aux horaires scolaires, souligne Le Huffington Post. “Il me paraît nécessaire que l’on travaille à faire en sorte que l’organisation des journées de nos élèves soit plus favorable à leur développement et aux apprentissages, qu’un équilibre soit trouvé aussi pour faciliter la vie des familles”, a indiqué le président au Parisien. Plusieurs pistes de réflexions seront abordées comme la refonte du temps des vacances scolaires, l’heure du début des cours, ou encore la mise en place d’activités sportives l’après-midi.

Donald Trump exclut l’idée d’un 3e mandat

Le 24 avril dernier, Donald Trump évoquait l’idée de postuler à sa propre succession à la présidence des États-Unis alors que la constitution américaine l’interdit. Pour rappel, “personne ne peut être élu plus de deux fois au poste de président”. Finalement, Donald Trump est revenu sur sa déclaration dimanche 4 mai. Dans un entretien diffusé par la chaîne NBC, il explique : « ce n’est pas ce que je cherche à faire ». « Je souhaite passer quatre très bonnes années et laisser la place à quelqu’un d’autre, idéalement un grand républicain », rapporte RTL. D’après la source, Trump a cité son actuel vice-président JD Vance comme potentiel successeur, ainsi que son secrétaire d’État Marco Rubio.