Cette semaine, l’actualité politique a été marquée par le vote, au Sénat, de points clés du projet de la réforme des retraites. Du côté de l’Assemblée nationale, les débats ont encore été houleux, avec le bras d’honneur du garde des Sceaux. L’hommage à l’avocate et féministe Gisèle Halimi a également été au cœur d’une polémique. Quant au gouvernement, il a fait savoir qu’il allait encourager le recours aux eaux usées, afin de lutter contre les épisodes de sécheresse. Pendant ce temps, en Chine, Xi Jinping obtenait un troisième mandat de président de la République.

Réforme des retraites

Le Sénat a voté plusieurs points importants du projet de réforme des retraites. C’est le cas, notamment, du recul de l’âge légal à 64 ans. Parallèlement, comme le précise Le Parisien, pour obtenir une pension retraite “à taux plein”, la durée de cotisation requise passera de quarante-deux ans à quarante-trois ans, soit 172 trimestres d’ici 2027. Les sénateurs ont également choisi d’adopter un CDI seniors, pour les plus de 60 ans, afin de favoriser le recrutement de ces derniers. Le gouvernement n’était pas favorable à cette création, qui prévoit que l’employeur soit exonéré de cotisations famille. Autre point validé, la création d’un “index seniors” sur le modèle de l’index égalité femmes-hommes, pour les entreprises de plus de 300 salariés. Il a également été décidé d’améliorer les pensions des mères de famille et de dire oui à l’extension du dispositif de carrières longues. C’est-à-dire que ceux qui auront commencé à travailler entre 20 et 21 ans pourront partir à la retraite dès 63 ans, en profitant d’un taux plein. Certains régimes spéciaux ont également été supprimés, contrairement aux départs anticipés pour invalidité qui ont été conservés. Enfin, les sénateurs ont voté une bonification de la durée d’assurance de trois trimestres aux sapeurs-pompiers volontaires ayant accompli dix années de service. L’ensemble de ces mesures sera passé au crible par la commission mixte paritaire, le mercredi 15 mars, avant le vote final de l’Assemblée nationale et du Sénat.

Bras d’honneur de Dupond-Moretti

La tension est à son comble depuis plusieurs semaines à l’Assemblée nationale. Mardi 7 mars, le garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti a gratifié d’un bras d’honneur le président du groupe LR Olivier Marleix en pleine séance. Celui-ci venait de rappeler la mise en examen du ministre pour prise illégale d’intérêts. La séance a été interrompue et le ministre de la Justice a rapidement présenté ses excuses, rapporte RMC. Selon lui, son geste ne visait pas le “député Marleix”, mais l’atteinte “à la présomption d’innocence”.

Hommage à Gisèle Halimi

En plein mouvement social contre le projet de réforme des retraites, des associations et un des fils de l’avocate et militante féministe ont refusé de s’associer à l’hommage national rendu par l’Élysée, mercredi 8 mars, relate franceinfo. Alors que la cérémonie avait été reportée une première fois, puis qu’une autre date avait été évoquée au début de l’année 2022, la présidence a opté pour la Journée internationale des droits des femmes. Seulement, pour Serge Halimi et des associations, le projet de réforme des retraites est injuste et n’est pas favorable aux femme. Si bien que Gisèle Halimi n’aurait, selon eux, pas accepté cela et aurait plutôt manifesté aux côtés des femmes. L’hommage s’est néanmoins tenu au palais de justice de Paris.

Sécheresse

Alors que la France est confrontée à une sécheresse hivernale qui n’augure rien de bon pour le reste de l’année, le gouvernement va encourager le recours aux eaux usées dans le cadre du plan eau qu’il va bientôt présenter. Les Échos rappellent que cette technique est déjà utilisée en Espagne et en Italie. La réutilisation des eaux usées permettrait de couvrir 15% à 20% des besoins du monde agricole. Pour le moment, en France, moins de 1% des eaux usées retraitées est réutilisé. “C’est dix fois plus en Italie, vingt fois plus en Espagne, cent fois plus en Israël !” souligne Christophe Béchu, le ministre de la Transition écologique.

Réélection du président chinois

Sans surprise, Xi Jinping a été réélu président de la République populaire de Chine, vendredi 10 mars. Au pouvoir depuis 2013 et reconduit en 2018, il a été soutenu par l’ensemble des députés, précise RFI. Tous les autres candidats ont été évincés. Xi Jinping devra faire face à de nombreux défis. La deuxième économie mondiale souffre d’un ralentissement de la croissance et est confrontée à une chute de la natalité. À cela, s’ajoutent des difficultés dans le secteur immobilier et une image de la Chine qui reste à améliorer à l’international.