Des temps de prière ont été organisés par les Facultés dès le premier jour du confinement. Ils ont réuni, 3 fois par semaine en visio-conférence, enseignants et étudiants de Paris et de Montpellier. Sans oublier les étudiants en EàD ! (Enseignement à Distance). C’est un temps fort de communion qui est ainsi né, en pleine tempête.

Christophe Singer, maître de conférences en théologie pratique, et Charlotte, étudiante en EàD à Rennes témoignent ensemble de ces moments précieux.

Cette situation inédite nous a mis face à notre solitude, une solitude subie et non choisie. Comment l’avez-vous vécue ? Qu’est-ce que ces temps de prières en commun vous ont apportés ?

Christophe Singer : Je ne généraliserais pas ce lien entre confinement et solitude. Paradoxalement, cette période a aussi été l’occasion de soigner, voire de restaurer des liens familiaux, amicaux, ecclésiaux… et d’inventer des formes de rencontre inédites. Ainsi, les temps de prière, conçus au départ comme substitut au culte hebdomadaire d’une des Facultés, sont un lieu où se manifeste finalement l’unité de l’IPT sur un plan, la spiritualité, où elle n’était pas vraiment pensée jusqu’à présent.

Charlotte : Je n’ai pas ressenti une solitude, mais plutôt une angoisse pour le monde (ce qui ne sert à rien, mais n’en est pas moins très chronophage !). La prière commune, toute simple, rassemblant étudiants et professeurs de différentes villes, âge, cultures a été vraiment une grande joie ! Avec des personnes que je n’avais jamais vues a émergé peu à peu, même virtuellement, l’intimité surprenante créée par […]