Mardi 24 juin, lors des questions d’actualité à l’Assemblée nationale, Boris Vallaud, chef des députés socialistes, a annoncé le dépôt d’une motion de censure visant le gouvernement de François Bayrou, selon BFMTV. « Vous avez pris des engagements pas tenus sur ce sujet », a-t-il déploré au sein de l’hémicycle du palais Bourbon, en soulignant le refus du Premier ministre de s’engager à soumettre au Parlement un texte ouvrant le débat sur l’âge de départ à 64 ans. « Cela nous contraint, monsieur le Premier ministre, à déposer une motion de censure contre votre gouvernement », a conclu Boris Vallaud.
Interpellé par Boris Vallaud à l’Assemblée, le Premier ministre a exprimé son espoir de surmonter l’échec du conclave : « Ma conviction est qu’il existe, un chemin très difficile qui peut permettre de sortir de cette impasse. » Il a ensuite exhorté à « trouver un chemin » afin de « déboucher sur un texte qui pourra être examiné par la représentation nationale ».
La gauche a besoin des voix du Rassemblement national
Mardi, les groupes de gauche insoumis, écologistes et communistes ont de nouveau exprimé leur volonté de déposer ou de soutenir une motion de censure, en appelant à une action commune entre les membres du Nouveau Front populaire. Les socialistes et leurs alliés de gauche réclament un débat parlementaire sur tous les sujets, y compris la question sensible de l’âge légal de départ à la retraite, porté à 64 ans par la réforme de 2023.
Quoi qu’il en soit, aucune motion de censure de la gauche ne pourra passer sans le soutien du Rassemblement national, qui, jusqu’à présent, n’a pas inclus la question du conclave sur les retraites dans ses menaces de censure. Cependant, ce mercredi 25 juin sur France Inter, Sébastien Chenu, vice-président du Rassemblement national, a annoncé que son parti ne soutiendrait pas la motion de censure déposée la veille par le Parti socialiste et a fixé un rendez-vous au gouvernement pour le prochain examen du budget.