Le week-end des 24 et 25 août a été le théâtre d’une polémique quant à la prestation du groupe nord-irlandais Kneecap, soutien de la cause palestinienne, lors du festival de musique Rock en Seine, alors que l’un des membres est poursuivi au Royaume-Uni pour « infraction terroriste ». En France encore, le Premier ministre a annoncé tenir une conférence de presse lundi 25 août à la veille de plusieurs mouvements sociaux qui devraient ponctuer le mois de septembre. L’Établissement français du sang (EFS) a quant à lui annoncé supprimer les données concernant les personnes homosexuelles de ses fichiers. En Israël, le dirigeant d’opposition, Benny Gantz, a proposé aux autres partis du centre et de la droite une coalition afin de court-circuiter l’extrême droite au Parlement et d’obtenir la libération de tous les otages. L’Ukraine a quant à elle célébré le 34e anniversaire de son indépendance, sur fond de guerre avec la Russie.
Rock en Seine sous le feu des critiques
Un concert sous haute surveillance. Dimanche 24 août, le trio nord-irlandais Kneecap a performé devant des milliers de personnes à l’occasion du festival de musique Rock en Seine. La prestation du groupe était particulièrement scrutée par les autorités alors que l’un des membres, Mo Chara, est poursuivi pour « infraction terroriste » au Royaume-Uni pour avoir brandi le drapeau du Hezbollah, une organisation armée jugée terroriste outre-Manche, lors d’un concert à Londres en 2024, rapporte Le Monde.
Face à la polémique, la ville de Saint-Cloud ainsi que la région Île-de-France ont annoncé retirer leurs subventions au festival de musique. De son côté, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, avait affirmé surveiller de près « tout propos à caractère antisémite, d’apologie du terrorisme ou appelant à la haine ». Lors de leur performance, le trio qui défend régulièrement la cause palestinienne et critique l’action d’Israël dans la bande de Gaza n’a pas manqué à sa tradition. Le groupe a dénoncé le « génocide » en cours dans l’enclave et accusé Benyamin Netanyahou d’être « un criminel de guerre », tout en affirmant ne pas être « contre Israël ».
Benny Gantz propose une coalition en Israël pour libérer les otages
En Israël justement, le leader du parti d’opposition dénommé Union nationale, Benny Gantz, a suggéré samedi 23 août de former une coalition au Parlement afin d’évincer l’extrême droite. Cette alliance, proposée au parti du centre Yesh Atid, au parti nationaliste Israël Beiteinou et au parti de Benyamin Netanyahou, le Likoud, vise à acquérir 72 sièges sur les 120 que compte le Parlement. Une majorité qui permettrait de parvenir à la libération des otages toujours détenus à Gaza et une réforme pour le service militaire, en écartant l’extrême droite opposée à tout accord avec le Hamas, rapporte France24.
Toutefois, le Premier ministre de l’État hébreu n’a toujours pas donné suite à la proposition de Benny Gantz. Le dirigeant du parti du centre, Yaïr Lapid, a quant à lui refusé de participer au projet, arguant qu’il n’y a « aucune raison de siéger dans un gouvernement avec Ben Gvir et Smotrich », relate I24News.
L’Ukraine fête son indépendance sur fond de guerre
Le 24 août 1991, l’Ukraine acquiert son indépendance vis-à-vis de l’Union soviétique. Trente-quatre ans plus tard, l’Ukraine a célébré ce jour sur fond de guerre avec la Russie. Présent pour l’occasion, le Premier ministre canadien, Mark Carney, a appelé à un cessez-le-feu pour arrêter les massacres. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a quant à lui insisté sur la nécessité de « continuer à faire pression sur la Russie pour qu’elle mette fin à cette guerre », rapporte Tv5Monde. « Le format des pourparlers entre dirigeants est le moyen le plus efficace d’aller de l’avant », a poursuivi le dirigeant, alors que la perspective d’une rencontre entre Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine semble s’éloigner.
Cette journée a toutefois été l’occasion d’un échange de prisonniers de guerre entre les deux camps : 146 Ukrainiens et 146 Russes ont ainsi été échangés.
François Bayrou convoque une conférence de presse
En France, Matignon a indiqué samedi 23 août que le Premier ministre, François Bayrou, tiendrait une conférence de presse lundi 25 août à 16 heures. Un évènement organisé sur fond de tensions politiques maximales alors que le chef du gouvernement prépare le budget 2026, dont les contours annoncés à la mi-juillet ont provoqué les foudres des partis d’opposition et des syndicats. Une rentrée qui s’annonce tumultueuse avec l’organisation de plusieurs mouvements sociaux au mois de septembre, dont le mouvement « Bloquons-tout » le 10 septembre, et les menaces de censure de son gouvernement s’il ne recule pas sur les propositions de réformes envisagées.
François Bayrou a estimé dans un entretien au Parisien que le 10 septembre était indéfendable. « Le pays est devant de grands risques, tiens, nous allons le bloquer ! Comment défendre ça ? », a-t-il lancé dans les colonnes du quotidien francilien.
L’EFS va supprimer de ses archives les données des personnes qui ont eu des relations homosexuelles
L’Établissement français du sang (EFS) a indiqué vendredi 22 août auprès de Libération supprimer de ses archives les données mentionnant des relations homosexuelles. Si, depuis 1983, les hommes homosexuels étaient interdits de donner leur sang par peur de transmission du sida, la loi de 2016 a réautorisé ces personnes à donner leur sang à condition qu’elles aient été abstinentes durant au moins un an. En 2022, la question de l’orientation sexuelle a été supprimée des questionnaires préalables au don du sang.
Toutefois, l’EFS collectait jusqu’alors des fichiers estampillés « HSH » (homme ayant eu des relations sexuelles avec un homme). Après 2022 et la fin de la restriction de don pour les personnes homosexuelles, l’EFS avait tout de même conservé les données dans le respect du règlement RGPD, indique BFMTV. En juillet 2025, l’association LGBT+ Tou.tes avait publié une pétition demandant la suppression de ces données et avait recueilli environ 15 000 signatures. Selon la directrice générale déléguée de l’EFS, « d’ici mi ou fin septembre, le plus gros des données devrait avoir été supprimé, avant des nettoyages complémentaires d’ici la fin de l’année maximum ».