Pasteure dans la paroisse Val-de-Ruz (NE), Sandra Depezay consacre un jour par semaine à l’aumônerie œcuménique du Centre fédéral pour requérants d’asile de Perreux (NE). «Quand j’arrive, les rencontres commencent dans les couloirs, puis je me dirige vers l’une des salles communes où je prends place auprès des requérants. Dans chaque bâtiment, il y a des canapés et un bar à café que des migrants ont fait eux-mêmes avec des palettes de chemin de fer», décrit la ministre. «Dans le centre, il y a peu de calme. Suivant leur vécu, les personnes peuvent avoir des nuits agitées. Les procédures sont un parcours du combattant», énumère la quarantenaire. «Ces gens sont parqués là. Je ne devrais pas le dire comme ça, mais quand même…», lâche la pasteure.
Être une présence pour les migrants
Malgré les difficultés pour s’isoler dans cet univers, des requérants sont souvent seuls. «Je m’approche volontiers des plus solitaires. Si j’étais dans cette situation, j’aurais aussi envie […]