Le livre étonne. Par son titre, Cellules, je vous aime (Editions Cabédita, 2019). Par sa démarche, double. D’une part, ce Récit d’une guérison inattendue dénonce les défauts du système médical, ou plutôt les conséquences de la pensée autoritaire qui l’imprègne; d’autre part et surtout, c’est un itinéraire spirituel aux antipodes de la colère – littéralement au-delà du bien et du mal. Car la guérison physique, en partie inexpliquée, survient au fil d’une évolution de conscience. Qui est donc cette Sylvie Staub qui, quinze ans après un cancer déclaré incurable, et trois récidives, retrace ce parcours initiatique, stimulant ainsi espoir et réflexion? La psychothérapeute et auteure Sylvie Galland apprécie «son intelligence rapide, son ouverture, son franc-parler, l’intensité de sa recherche, son aisance à montrer ses émotions et son attitude chaleureuse. Je l’ai vue se dégager de son sens critique un peu trop aigu, de son passé difficile, s’adoucir.»

Dans son chalet au bout d’un petit chemin de Savigny (VD), Sylvie Staub raconte, à la fois spontanée et réfléchie, avec des pauses dans le débit rapide de sa parole. Elevée à Lausanne par […]