Dans la nuit du dimanche 5 au lundi 6 février, un séisme de magnitude 7,8 s’est produit en Turquie et en Syrie, où le bilan provisoire faisait état de près de plus de 1500 morts à 12 heures. En France, alors que la journée de grève du mardi 7 février s’annonce légèrement moins perturbée que les deux précédentes, la Première ministre a annoncé que ceux qui sont entrés dans la vie active entre 20 et 21 ans pourront partir à la retraite à 63 ans. Dans un tout autre registre, le gouvernement a également fait savoir qu’il s’apprêtait à présenter un nouveau dispositif afin d’empêcher les moins de 18 ans d’accéder aux contenus pornographiques en ligne. Enfin, une fois n’est pas coutume, des milliers de Danois ont manifesté, dimanche, contre le projet de suppression du “grand jour des prières”, une fête religieuse, afin d’augmenter le budget de la Défense, au sein de l’Otan.

Tremblement de terre

Un tremblement de terre, de magnitude 7,8, a eu lieu à 04h17, selon l’institut sismologique américain USGS. Il a frappé le sud de la Turquie et la Syrie voisine rapporte franceinfo. Alors que le bilan reste provisoire, plus de 1 500 personnes sont mortes et d’importants dégâts sont observés. Ce séisme, suivi d’un autre de magnitude 7,5 à 11h24 est d’ores et déjà le plus important en Turquie depuis le tremblement de terre du 17 août 1999. La catastrophe naturelle avait alors causé la mort de 17 000 personnes.

Réforme des retraites

Élisabeth Borne, la Première ministre, a accordé un entretien au JDD. Publié dimanche, il met en avant une annonce : les personnes ayant commencé à travailler entre 20 et 21 ans pourront partir à la retraite à 63 ans au lieu de 64. Ce point tenait particulièrement à cœur aux députés LR, dont la cheffe du gouvernement espère ainsi obtenir le soutien, alors que les débats autour du projet de Réforme des retraites débutent lundi 6 février, à l’Assemblée nationale. “C’est une mesure qui coûtera entre 600 millions et un milliard d’euros par an, et qui concernera jusqu’à 30 000 personnes par an”, chiffre la cheffe du gouvernement.

Grève du 7 février

Le dépôt des préavis de grève permet d’y voir plus clair quant aux perturbations liées à la grève du mardi 7 février, contre le projet de réforme des retraites. Pour cette troisième journée de mobilisation, le trafic restera fortement perturbé à la RATP, comme à la SNCF, où un TGV sur deux circulera en moyenne, annonce Les Échos. Le quotidien note cependant une amélioration sensible, par rapport aux 19 et 31 janvier. Et à l’aéroport d’Orly, près d’un avion sur cinq devrait rester sur le tarmac, en raison d’une grève de contrôleurs aériens. En province, le mouvement devrait également être moins suivi.

Interdire l’accès des enfants aux sites pornographiques

Jean-Noël Barrot, le ministre chargé du Numérique, l’a annoncé dimanche dans Le Parisien. Dès cette semaine, un dispositif sur lequel il planche depuis des mois avec l’aide du cabinet de la secrétaire d’État chargée de l’Enfance, Charlotte Caubel. Son but : interdire (vraiment) l’accès des moins de 18 ans aux sites pornographiques et ce, dès le mois de septembre 2023. Dans la pratique, “un utilisateur d’un site pornographique, lorsqu’il souhaitera y accéder, devra certifier de sa majorité en cliquant sur cette attestation numérique. Cela fonctionnera un peu comme le contrôle demandé par votre banque lorsque vous réalisez un achat en ligne, sauf que ce certificat de majorité sera anonyme”, résume le ministre au quotidien.

Le Danemark veut supprimer le jour des prières

Les Danois manifestent peu. Dimanche, pourtant, plusieurs milliers d’entre eux se sont rassemblés devant Parlement, pour contester le projet du gouvernement de supprimer “le grand jour des prières”, indique BFM TV. Véritable institution depuis la fin du XVIIe siècle, la fête religieuse est programmée chaque quatrième vendredi après Pâques. En banalisant cette journée, le projet cherche à atteindre dès 2030, au lieu de 2033, l’objectif fixé au sein de l’Otan de consacrer au moins 2% du PIB au budget de la défense. Cette volonté d’accélérer s’explique par la prise de conscience née de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. La suppression du jour férié équivaudrait à travailler plus 7,4 heures par an, estime le gouvernement.