Tablier vert pomme, cheveux attachés, Josette Mayoraz surveille depuis le passe-plat de la cuisine la salle du restaurant qui se remplit, en ce midi d’avril ensoleillé. Les tablées d’habitués, les solitaires qui s’installent à l’écart… Sa brigade compte sept personnes aujourd’hui, prêtes à servir comme d’habitude entre 50 et 70 repas. Bienvenue au Verso l’Alto, café social et associatif à dix minutes de la gare de Sion. Ici, pas de menu affiché longtemps à l’avance. Quand elle arrive le matin, à 7h30, Josette ouvre les frigos et compose avec ce qu’elle y trouve, des surplus provenant des commerces locaux. Rien de très sorcier pour celle qui a élevé sept enfants. «Je ne sais jamais ce que je vais trouver, mais on n’a jamais été pris de court!» Aujourd’hui, pour le prix fixe habituel, ce sera soupe de légumes, salade, riz et curry de viande, ainsi qu’une pâtisserie. En salle, Pierre-André Giavina se régale. Cet ouvrier de voirie, en partie à l’AI, fréquente l’accueil solidaire depuis des années. Il se souvient des premiers locaux, «un appartement, tout exigu, près de la gare».
Pôle de compétences
A l’époque, le concept initié par une sœur hospitalière offre un accueil et un repas chaud aux personnes venues à Sion le temps d’une journée, souvent pour des démarches administratives. Au fil des ans, des bénévoles catholiques et réformés s’investissent. Sous l’impulsion entre autres du pasteur Robert Lavanchy, une association œcuménique naît pour […]