Regards croisés entre une célébrante laïque et un pasteur de l’Eglise vaudoise.

Chaque année, près de 5’000 personnes décèdent dans le canton de Vaud. L’an passé, le service funèbre de 2’000 d’entre elles a été célébré par un ministre de l’Eglise réformée vaudoise (EERV). Le nombre de services funèbres religieux est pourtant en baisse. En 2010, l’Eglise vaudoise en comptabilisait pas moins de 2’724. Aujourd’hui, de nouveaux rites émergent autour de la mort. Et les cérémonies laïques sont en plein essor. Elles concernent un décès sur deux, selon le directeur des Pompes funèbres générales, Edmont Pittet.

Celui-ci voit une différence de forme: la durée des cérémonies laïques est multipliée par deux. Mais c’est sur le fond qu’il s’interroge. Avec 40 ans de métier, il a tout vu, jusqu’à des cérémonies durant lesquelles ne règne parfois que le silence ou la musique. «Face au besoin d’une présence, d’un accompagnement, d’un récit de l’existence du défunt, n’a-t-on pas besoin d’une parole pour renouer avec la vie et entrer dans le processus de deuil?», questionne Edmont Pittet. […]