Un instrument qui, pour les protestants et les autres, peut faire dialoguer les poètes de la Réformation et ceux d’aujourd’hui en se souvenant du pouvoir de l’écriture dans toutes nos résistances.

Le 25 juillet dernier était célébré le soixantième anniversaire de la création du ministère de la Culture. Sur France Culture, précisément, ce fut l’occasion de donner quelques échos aux protestations de Claude Patriat, auteur de La culture : un besoin d’État. Il dénonce les « industries culturelles », qui visent avant tout à être rentables, plutôt qu’à promouvoir les arts en tant que tels. Car la définition de la culture telle que la concevait André Malraux est alors perdue :

« Le ministère de la Culture a été créé pour faire survivre la culture cultivée et la culture populaire dans un environnement économique qui ne lui était pas favorable. Il ne devait pas s’occuper de culture de masse (qui est la culture de la satisfaction immédiate et de la consommation), mais de la culture cultivée c’est-à-dire celle qui fait appel au symbolique et qui est l’instrument du collectif. » (1)

Claude Patriat évalue la situation actuelle en évoquant une « immense misère culturelle faite de jugements et de prises de positions sommaires (…) incarnée par les réseaux […]