Selon une enquête de l’IFOP pour le site Voyage avec Nous, 66 % des Françaises indiquent faire plus de tâches d’organisations que leur conjoint, 43 % estimant en avoir fait « beaucoup plus » pendant les vacances. Seulement 7 % des femmes interrogées jugent s’être impliquées un peu moins ou beaucoup moins dans la mise en œuvre des congés familiaux. Cette réalité est loin de celle des hommes car pour les 43 % de femmes estimant en faire « beaucoup plus », seuls 3 % des hommes considèrent en faire « beaucoup moins ».

En allant plus loin, on peut voir que 34 % des hommes disent avoir fait plus de tâches d’organisations que leur conjointe. 53 % des hommes affirment même avoir pris une part égale aux tâches, là où seulement 27 % des femmes font état d’un partage égal des responsabilités. La conduite est la seule activité que l’homme effectue lui-même. 58 % de ces derniers affirment conduire la voiture familiale sur le trajet qui mène au lieu de villégiature, pour seulement 18 % pour les femmes.

« C’est à elles qu’il revient de préparer, de gérer »

La charge que représentent ces différentes activités peut paraître relativement anecdotique. Pourtant, si l’on cumule les différentes tâches que les femmes sont majoritaires à effectuer elles-mêmes, on se rend vite compte de ce que cela représente. Lancer le processus de préparation des vacances, sélectionner les lieux d’hébergement, s’occuper des souvenirs et des photos, gérer la tenue globale du budget, préparer les repas, s’occuper du ménage et de l’entretien du lieu de villégiature. L’homme a uniquement, en moyenne, à s’occuper des billets de transport et de la conduite…

François Kraus, directeur du pôle « Genre, sexualité et santé sexuelle » à l’IFOP, réagi à cette enquête : « Même en congés, c’est à elles qu’il revient très majoritairement d’anticiper, de préparer et de gérer ». Il finit en regrettant que « malgré la plus grande disponibilité du conjoint, la trêve estivale ne parvient pas à rompre les modèles conjugaux et familiaux inégalitaires. » Une situation inconfortable qui semble perdurer.